Cher Journal,
Aujourd’hui ? Rien de vraiment spécial, j’ai entendu une conversation d’Wendy… Je ne sais pas vraiment de quoi elle parlait mais j’ai un mauvais pressentiment.
Je referme mon journal, oui cette conversation ne m’a pas laissé de marbre -bien au contraire. Je pense même que ses sentiments pour Adam ne sont pas réciproques. Je ne la porte pas dans mon cœur aussi. En gros : plus elle est loin, mieux mon sang et moi-même nous sentirons en sécurité.
Je tourne la tête et Adam me fixe froidement, un verre de vin en main, son regard est sérieux et perdu. Je continue ma tâche ménagère sans oser faire une remarque.
Surtout que Wendy vient de faire son entrée.
Elle me fixe un bref instant et se pose délicatement sur ses genoux en ronronnant. Pourtant je vois du coin de l’œil qu’il se fiche d’elle.
« Pourquoi tu me fixes comme ça ? » crache la vampire.
J’inspire profondément.
« Je ne vous regardais pas. »
« J’espère bien où je t’arrache les yeux, ça te fera les pieds. »
« Oui madame. »
Qu’est-ce qui me retient de lui enfoncer un pieu en plein cœur ? Ah oui, son petit-ami –et mon patron par la même occasion. Je termine en vitesse et quitte la pièce principale. Cette journée est sûrement une des pires, et Jack qui est devenu un fantôme, je ne le vois plus. Eve redouble de travail, elle a été affectée quelques temps dans l’ouest après une fusillade. Elle va en avoir pour longtemps…
Ce soir j’ai mon week-end.
Je termine les dernières tâches avant de me poser dans ma chambre. Enfin du calme !
« Je te déteste ! »
J’ai parlé trop vite…
-CRAK !
Je me redresse aussi vite que je me suis affalée, je dévale les escaliers silencieusement souple comme un chat et me colle au mur pour mieux entendre.
« Je sais pourquoi tu es comme ça je ne suis pas conne Adam j’ai quatre-cent ans ! » hurle-t’elle.
« Et cinquante au cerveau. » réplique-t’il calmement.
« T’insinue que je suis bête ?! Adam je ne blague pas avec toi ce couteau va t’atterrir en plein cœur ! » Menace-t’elle.
« Essaie ? Allé t’attend quoi ? C’est pas une gamine qui va me tirer par la laisse»
« C’est à cause d’elle… Je le savais ! C’est cette boniche qui fait n’importe quoi ! »
« Mêle pas le personnel à tes crises de jalousie imaginaire. »
« Mes crises sont réels ! J’ai le corps d’une gamine et c’est ça qui te braque !! Mais elle ! Madame a le corps d’une femme ! »
