Chapitre 12 : Une héroïne, un nom

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Un mois passa suite à l'entrée de Roxane dans la Ligue des Justiciers.

Durant ce laps de temps, elle fit quelques missions avec des héros, mais elle partait très souvent avec Flash.

Ce dernier n'arrêtait pas de dire qu'il adorait travailler avec elle, ce qui lui valait toujours de commentaires moqueurs.

Cela ne gênait pas Roxane, au contraire, elle s'en sentait flatter que l'un des plus grands héros de la planète pense cela vis-à-vis d'elle.

Et puis, elle aussi aimait bien partir en mission avec Barry.

Avec lui, une chose était sûre, elle n'avait pas le temps de s'ennuyer !

Louise était heureuse de la voir ainsi. Elle n'avait jamais vue Roxane aussi joyeuse. Sa nouvelle vie lui plaisait.

Non.

Elle l'adorait.

C'était sa vie désormais, et pour rien au monde elle ne l'abandonnerait.

Oui, Louise voyait une Roxane qu'elle n'avait peut-être encore jamais vue.

~

Aujourd'hui était la première fois que la bleutée partait en mission avec Green Lantern, alias Hal Jordan. Elle était contente, elle l'aimait bien.

Elle partait aussi avec Diana.

Elle s'était beaucoup rapprochée de l'Amazone en un mois.

Le caractère de la noiraude était doux, un peu comme celui de sa mère.

Bien entendu, elle ne considérait pas Diana comme sa mère, mais elle était devenue une grande amie.

Les trois héros se trouvaient dans un jet en direction du Népal. Ils devaient enquêter sur une mystérieuse histoire de fantôme, Roxane était donc l'une des mieux placées pour découvrir la vérité derrière cette rumeur.

-Au fait Roxane... Commença Green Lantern.

La bleutée se tourna vers lui avec un petit sourire.

-Oui ?

-Tu as un nom de héro ? Parce que tu es une des nôtres depuis un mois, et je n'ai pas encore entendu parler d'un quelconque nom.

-Oh, c'est normal, je l'ai choisi la semaine dernière, comme tu n'es rentrée de mission que hier, tu ne pouvais pas savoir.

-Je vois. Alors ? Comment je dois t'appeler durant ces prochaines heures ? Fit Hal avec un petit amusement

Un immense et fier sourire fendit le visage de Roxane. Elle apporta une main à son coeur pour se donner un air théâtrale.

-Tu peux désormais m'appeler "Sedna" !

-Se... Sedna ? Répéta le jeune homme qui ne s'attendait pas à ça.

-Oui !

-Et c'est quoi ?

-Ma mère m'appelait comme ça quand j'étais petite, c'était mon surnom. Expliqua la bleutée avec nostalgie. Ce nom provient d'une légende Inuit. C'est Diana qui m'a fait penser à ça, en me demandant si je n'avais pas eu de surnom dans ma vie. Tu veux que je te raconte la légende ?

-Et bien, il nous reste encore environ une demie-heure de voyage, alors j'ai tout mon temps pour t'écouter.

Roxane hocha la tête et prit une petite inspiration.

-Elle est encore aujourd'hui une légende très connue des Inuits, et il existe autant de versions que de villages. Une jeune fille vivait solitaire avec son père, veuf. Par ruse, elle fut séduite et se maria avec un chaman ou, selon d'autres versions, avec un fulmar, un homme-oiseau, ou avec un chien. Après quelque temps sur son île lointaine, son père entendit des plaintes au-delà de la mer : c'était sa fille qui était maltraitée. Il embarqua alors sur son kayak pour aller la chercher et il reprit la mer avec elle. Voyant Sedna s'enfuir, son mari, doté de pouvoirs surnaturels, ordonna à la mer de se déchaîner. Voyant la mort arriver, le père sacrifia Sedna en la jetant à la mer, mais celle-ci, s'agrippant au bord, mettait l'embarcation en péril. Le père coupa alors les doigts de sa fille qui devinrent poissons, les pouces et les mains devinrent phoques, baleines et tout autre animal marin. Sedna coula au fond de l'eau où elle réside encore comme une déesse de la Mer, similaire aux sirènes. Quand la chasse n'est pas bonne ou que la mer est démontée, la croyance est que Sedna est en colère car ses cheveux sont emmêlés et, n'ayant plus de mains, elle ne peut pas les peigner. C'est alors que les chamans, par leur magie, arrivent à aller peigner sa chevelure et restaurent ainsi le calme et les animaux. Cette légende fait en sorte que les chasseurs vivent dans l'obligation de traiter la mer et les femmes avec respect.

Touché par cette histoire, Green Lantern ne sut pas quoi dire. Les mots ne franchissaient pas ses lèvres, n'atteignaient même pas sa gorge.

-Ma mère me nommait Sedna en faisant référence à mes cheveux qu'elle disait sortis tout droit de l'océan.

-Et bien, c'est un beau nom. Sourit Hal. Parfait pour une héroïne aussi douée que toi.

-N'est-ce-pas ? Se moqua-t-elle.

Surprit par sa moquerie,Green Lantern se figea sous le rire de Wonder Woman qui, décidément, adorait le caractère de la bleutée.

-C'est comme ça que tu me remercies d'écouter ton histoire et de complimenter ton nom de héro ?! S'indigna le héro.

-Allons, tu sais que j'adore te taquiner.

-Tu passes trop de temps avec Flash, soupira-t-il.

Pour réponse, il reçut un rire, ce qui le fit grogner.

-Allez, cessez de vous chamailler, nous venons d'arriver. Annonça la princesse guerrière avec un sourire amusé.

Les deux amis derrière elle se turent donc et regardèrent par une des fenêtres de l'avion.

-Il fait froid au Népal ?

-Josh, t'es con ou quoi ? Tu vois pas la neige au sol ?

-Ne te fiche pas de moi Edana, c'était juste une simple question, grogna le garçon.

-Oui Josh, il fait froid, mais tu n'as pas à t'inquiéter, tu ne crains pas le froid. Sourit Roxane en regardant dans sa direction.

-J'ai froid pour toi.

-C'est gentil, mais ne t'en fais pas.

Diana posa le jet au beau milieu de nul part et ouvrit la porte de l'avion.

Rapidement, ils sortirent dehors.

Roxane regretta de ne pas avoir prit une veste plus chaude.

-Il fait presque plus froid que la dernière fois que je suis venu ! S'exclama Hal alors qu'il ne semblait pas souffrir une seule seconde du froid.

-Je suis en train de me congeler sur place, soupira la bleutée en serrant ses bras sous sa poitrine.

-Alors tu vas avoir le temps de te réchauffer avec ce qui nous attend.

-Eh ?

Sedna et Green Lantern levèrent la tête dans la direction que regardait Wonder Woman et sursautèrent.

Une silhouette fonçait droit sur eux à tout allure, et l'aura qui l'entourait ne disait rien de bon aux trois héros.

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