Destin d'une gymnaste ~

Chapitre 5

- Voici Georges Clark ! Déclara le kinésithérapeute en présentant le stagiaire d'un geste théâtral.

L'intéressé sourit à Hailey qui sembla fondre. D'après elle, il devait être un peu plus âgé quelle, assez pour pouvoir conduire une voiture.

Pendant la séance, la jeune fille était beaucoup plus occupé a regardait Georges plutôt que se concentrait sur ses exercices. Mais celui-ci ne lui avait accordé que très peu de regard a sa grande déception.

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Hailey était dans sa chambre tandis que la pluie continuait de s'acharner sur sa vitre. Elle était replongée dans son livre, la bouche entrouverte et les sourcils froncés. Le ciel était devenue gris , même noir. Seul un petit rayon de soleil avait réussi a traverser les épais nuages et diffusait une faible lumière.

Soudain, son téléphone vibra et la jeune fille détourna a contre coeur son regard de son bouquin pour regarder le numéro appelant. Leslie.
Elle décrocha mollement :
- All...
La voix de son amie la coupa :
- Oui, oui, on connait la suite du dialogue...Allô, ça va et toi ? Tant mieux si ça va, Tu fais quoi ? Rien ? Moi aussi. C'est cool car je venais te demandais si tu pouvais aller au centre commerciale enfait. Leslie enchaîna son dialogue facilement et d'une rapidité extrème, sans même reprendre sa respiration.
Devant le silence de sa meilleure amie, cette dernière lança en échappant un rire malicieux :
- Impressionnant, pas vrai ? Allons, referme ta bouche, je me sentirais mal si tu avaler une araignée venimeuse à cause de mon talent pour improviser des phrases à en tomber par terre...A la place, répond moi. Tu viens ou bien ?
Hailey secoua sa tête puis replaça une mèche rebelle derrière son oreille droite :
- Oui, ça va. Et, incroyable ! C'est la première fois que j'entend quelqu'un sortir des phrases aussi débiles !

- Jalouse ?

- A peine. Sinon pour en revenir au sujet principal, je demande à ma mère parce que tu vois, j'ai un fauteuil roulant.

- Sinon, ma mère m'emmène devant notre boutique de vernis dans trente minutes. Sois à l'heure.

Elle regarda par la vitre de sa chambre et se renfrogna. Décidément, le monde semblait partager son humeur ! Elle resta plantée quelques minutes a regarder le temps maussade d'Edimbourg quand elle entendit une porte claquer et la voix de la blonde retentir :
- Que tu puisses y aller ou pas, débrouille-toi, dit que c'est une question de vie de mort ou que tu es en pleine mission sauvetage de bébés otaries, qu'importe. Dans tout les cas, débrouilles toi pour être dans trente minutes là-bas car moi je t'y attendrais. À tout de suite Hailey. Lui dit son amie avant de raccrocher. Hailey ria doucement avant d'attaquer une grosse mission : convaincre sa mère.

Hailey dirigea son fauteuil roulant vers la cuisine ou elle trouva sa mère qui préparait le dîner. Son père, lui, nettoyer les vitres, râlant contre une tâche particulièrement tenace.

- Maman... Tu peux m'emmener au centre commerciale du quartier ?, demanda la gymnaste d'une petite voix aigue.

Sa mère abandonna les fourneaux pour regarder sa fille qui battait des cils en prenant un regard de chien battu.

- Il pleut..., répliqua Anne-Lou en désignant la fenêtre de la tête.

- Je sais mais je ...je ne suis pas sortie depuis longtemps avec des amis et...

Sa mère souffla bruyamment avant d'accepter en grognant. Plus facile qu'elle ne l'aurait cru.

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- Hailey !

La jeune fille se retourna et aperçut Leslie qui agitait la main devant la boutique de vernis, sourire au lèvre.

Hailey avança avec grande peine jusqu'à son amie quelle reconnut grâce à son look : un leggings noir , une paire de tong blanche et un tee-shirt bleu uni.

- Salut Leslie !

Cette dernière murmura un vague "Salut".

Les deux gymnastes se firent la bise puis Leslie lui demanda d'une voix enjouée:

- On va se prendre un café ?

Hailey acquiesça puis elle prirent la direction du bar : Coffee & Biscuit

Elles s'installèrent a une table puis commandèrent deux cafés.

- Tu seras prête pour la compétition ? Demanda Leslie après un silence gênée.

- Tu veux la vérité ? Grommela Hailey en buvant une gorgée de café brulant.

- Si possible. Répliqua la jeune blonde en grimaçant, se doutant de la réponse négative qui l'attendait.

- Pas besoin d'être Einstein pour comprendre que j'ai autant de chance de trouver un billet gagnant au loto que de guérir. C'est à dire très peu.

Leslie hocha la tête, le regard soudain remplit de regret.

Hailey balaya machinalement les clients du bar et faillit étouffée un cri.

Sur une table voisine, était installé seul, Georges, le stagiaires du kiné...