27/11/2018

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Pour faire des crêpes, il faut casser des œufs. Laisser des coquilles vides, et, histoire d'ajouter un peu plus d'amertume, libre à chacun d'ajouter du rhum.
Pour ne pas abréger ses maux, James ajouta du rhum dans ses crêpes. C'est comme s'il tentait d'ignorer sa dépression, qui était de plus en plus grandissante. Mais inutile de vouloir cacher un éléphant derrière un arbre, un jour où l'autre l'éléphanteau sera trop gros. Ce jour était arrivé. Voilà, James en avait marre, James se posait des questions, il était submergé par ces questions. Il faisait comme si tout allait bien mais au fond de lui, toute sa vie se décomposait. Il se décomposait lui-même. James devait garder son masque quand il sortait de chez lui, le masque de la comédie. Il l'affichait fièrement devant ses amis pour pas qu'on s'en fasse pour lui. Il arrivait même que ce masque de comédie infecte James au point où lui-même se pensait être heureux. Mais c'était une illusion, quelques minutes après, James ressentait bien mieux la douleur. Des fois James se sentait vraiment pas bien, il avait besoin d'être seul pour réfléchir, ou pour ne pas que les autres voient qu'il n'était pas capable de garder ses sécrétions lacrymales dans ses orbites, qu'il était faible. Mais ses amis se disaient "Oh mais ça ne ressemble pas à James de partir en douce comme ça, pourquoi il est partit ? On devrait le rejoindre !" Vous ne connaissez pas vraiment James. Puis ne le rejoignez pas. Ou rejoignez le. Mais dites lui que vous êtes là pour lui, ou restez dans le silence et contemplez vos pensées.

BleuWhere stories live. Discover now