Mailles d'une vie

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J'ai passé l'âge de déconner
J'arrête les idées noires préjugées
Cœur de démon, à l'abandon
Un jour reprends moi si j'touche le fond

Posé sur l'flow, de mes ancêtres
Dans les p'tits jeux, t'es un mage chuis un prêtre
J'soigne les balafres de tous ces gens teubés
Infestés de leur égo de taré

J'passe à l'action, j'cours comme Sonic
J'arrive sur la carte et j'te mets un Roi d'Pique
El Sombrero toujours là pour t'couler
Dans ton esprit de mémoires inversées

Traumatisme de gosse, dans les quartiers
Entre 2 balcons, le p'tit blanc refoulé
Des phrases de Dieu trop souvent sous-côtées
J'leur exploserais les côtes sur l'côté dérouté

Un esprit de gamin dans un corps pas très saint
J'roule sur les âmes de toutes ces catins, hein
Même près d'aller en Enfer
Pour faire pote avec Lucifer

Franchement j'préfère croiser le fer
Avec tous ceux qui piétinent mes terres
J'te jure que tu m'appelles pas "frère"
Du moment où on a pas l'même père

On est pas fait pour faire la paire
Ou même trop cons pour faire la paix
Si tu m'insultes, j'préfère me taire
Pour éviter d'tracer un trait

J'vais déprimer comme un cadavre délavé
Reprit de justesse par cet empire encrassé
Encrassé de toutes ces conneries dépassées
Dépassées, repassées avec des tours de passe-passe passés

Attiré par les péchés de Satan
On s'attend au moment où vient l'temps où ça tend
On prétend d'être tendre et d'attendre quand on s'rend
Dans ce rang plein d'cran, pendant qu'tu t'marres d'vant ton écran

J'ai pas l'allure d'un rapeur, mais plus frais qu'un congélateur
J'tape sur la grosse caisse pour faire entendre le bruit des sénateurs
Mes mots mitraillent les cibles prisent dans toute cette torpeur
Maint'nant pas étonné qu'tu sois effrayé par le mot "peur"

Dans cette vraie vie, chuis là pour faire gol-ri
Faire ce qu'on veut n'aura jamais de prix
Je lâcherais rien, chose due, chose promise
Mais j'ai confiance en ma belle fleur de crise

Ma vie est tout une ligne déjà tracée
Elle qui ne tient qu'à un fil, qui s'file, s'défoule dans le filet
Le filet d'une vie misérable que tout le monde atteint
Qui s'crash sans rien, tout en volant au dessus du "rien"

Fin d'un vieux monde sans pleine cruauté
Je march'rais jusqu'au bout avec les yeux bandés
Supporter cette souffrance me fera résister
Aux aléas d'la vie qui n'ont jamais cessés

El Sombrero, 27/11/2018

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