Chapitre 1

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Le réveilsonna 7 heures, le moment pour Emmy et Destinée de se rendre aulycée. La veille au soir, elles avaient encore rêvé d'une voixémanant de leurs talismans.

« Je l'aiencore entendu... » Dit Emmy

« Moiaussi, elle me disait de venir, que notre place n'est plus ici ! »lui répondit Destinée. En effet, cela faisait déjà quelques moisque les deux sœurs faisaient exactement les mêmes rêves. Souvent,elles entendaient seulement une voix venant des colliers, une voixdouce et rassurante, leur demandant toujours de partir, de larejoindre, qu'elles n'étaient pas faîtes pour ce monde. Parfoisaussi elles rêvaient d'un long passage sombre, dans lequel elless'engouffraient. Elles n'en avait jamais parlé à leur tante, carcelle ci ne croyait pas du tout à tout ce qui touche au surnaturel,et surtout pas aux liens entre deux esprits, et tout autre chose quin'était pas normale. Pour elle, tout ce qui s'éloignait un tantsoit peu du réel ou du rationnel , n'était qu'un « tissu destupidité, inventé pour faire rêver les enfants ».

Du bas desescalier, cette dernière les appela, leur demandant de se dépêcherpour ne pas être en retard. Elles finirent donc de se préparer, etpartirent pour le lycée. Elles étaient toutes les deuxd'excellentes élèves, et avoir toujours eu de bonnes notes, ce quifaisait la fierté de leur tante. Elles n'auraient aucune difficultésà avoir leur baccalauréat l'année d'après. Elles avaientd'ailleurs réussi avec brios les première épreuves de cette annéelà. Le seul petit bémol était leur tendance à bavarder entreelles. Aujourd'hui, comme les autres jours, elles passèrent donc unebonne journée entourées de leurs amis. Étant donné que c'étaitle dernier jour de cours, elles n'allaient pas travailler, seulementprendre des goûters avec leurs enseignants, afin de leur dire aurevoir. Ce midi là, elles mangèrent à la cantine, comme à leurhabitue, même s'il leur arrivait parfois de faire des exceptions.Après leur journée, sur la route du retour, Emmy était partiedevant Destinée. Lorsqu'elle voulu traverser la route, elle ne fitpas attention à la voiture qui arrivait à toute allure. Destinéela vit de loin, mais ne pouvait rien faire. Elle hurla le nom de sasœur, mais aucun son ne sorti. Sa voix semblait comme tétaniséepar la peur. De toute manière, elle était bien trop loin pourl'entendre. Mais malgré tout, Emmy se retourna soudainement, etrecula pour éviter le voiture qui pila de justesse. Destinée courutjusqu'à sa sœur, qui semblait sonnée. La conductrice descendit dela voiture, et s'enquit de l'état de la jeune fille. Fortheureusement, elle allait parfaitement bien, et avait juste eu unegrosse frayeur. Elle lui fit donc un sermon, lui disant de faire plusattention lorsqu'elle traversait, et repartit. Emmy répétaplusieurs fois « que serait-il arrivé si tu ne m'avais pasprévenue ? » . Elle était tremblante, et avait les yeuxdans le vide. Destinée répondit « je ne t'ai pas prévenu,j'ai eu tellement peur que ma voix est resté bloquée dans magorge ! ». Emmy ne réagissait pas, encore sous le choc,Destinée décida donc de ne pas chercher à en savoir d'avantagetout de suite, elle voulait d'abord rentrer et s'assurer que sa sœurallait bien. Elles finirent donc la route, et une fois rentrées,Emmy semblait s'être quelque peu calmée, alors elles firent leursdevoirs. Cependant, Destinée ne parvint pas à se concentrer. Eneffet, ce que sa sœur lui avait dit une heure plus tôt l'avaitintrigué. Elle était bien sûre de ne pas avoir crié.

« Jet'assure que tu as crié mon nom, disait Emmy, et d'ailleurs sans toije n'aurais sûrement pas vu la voiture arriver et.. » ellefrissonna à l'idée d'être passée à 2 doigts de se faire percuterpar le véhicule.

« Non,je n'ai pas crié, répondit Destinée, j'étais pétrifiée et mesentais vraiment impuissante, et de toute manière, tu ne m'auraispas entendu à cause du bruit de la circulation, et de la distancequi nous séparait. Tu es sûre que c'est moi que tu as entendu ?Quelqu'un d'autre a peu être réagi en te voyant traverser ?

-Oui, j'en suiscertaine, c'était bel et bien ta voix. Mais c'était étrange, ellene semblait pas venir de la rue. Je l'ai très bien entendu, presquecomme si c'était moi qui avait crié. Elle couvrait les bruitsalentours.

-C'est vraimentétrange...

-Ta voix arésonné en moi, un peu comme la voix du talisman dans nos rêves.Mais je suis fatiguée, et tout a été très vite, je doit metromper, et tu dois avoir raison. C'est sûrement quelqu'un d'autrequi m'a prévenu. »

Destinéevoulut poursuivre la conversation, car elle trouvait cela vraimentétrange. Même si sa sœur avait l'esprit embrouillé par ce quis'était passé, le fait que celle-ci compare la voix qu'elle avaitentendu à celle de leur rêve l'avait intrigué. Mais leur tanterentra dans la maison, et elle ne voulait pas inquiéter cettedernière en lui racontant l'incident de la voiture. Elle laissa doncla discussion en suspens, mais se promit de creuser un peu pluslorsqu'elle en aurait l'occasion, lorsque la tante ne serait plus là.Leur tante... Cela faisait 12 ans qu'elles vivaient avec elle, etmalgré tout elles n'avait jamais été très proches. Blonde, lescheveux bouclés, la tête ronde, la bouche fine, et le nez droit.Tout cela lui donnait au premier abord un air sévère. Mais enréalité, cette femme était très sympathique. Elle travaillaitbeaucoup, et n'était pas vraiment bavarde, ce qui avait installécette espèce de distance entre elle et ses nièces. Mais il y avaittout de même des moments de complicité, lorsqu'elles avaient letemps de faire des choses toutes les 3. Au début ça avait étéassez difficile, car les 2 filles étaient très jeunes lorsque leurtante a commencé à s'en occuper. Et de jour en jour, ne voyant pasleur parents revenir, les filles posaient de plus en plus dequestions, auxquelles la femme n'avait pas de réponses. Finalement,avec le temps et l'âge, les filles ont compris qu'il y avait trèspeu de chances pour que leur parents ne reviennent un jour. Unenouvelle enquête avait été ouverte lorsque la père avait cesséde donner des nouvelles, seulement quelques semaines après êtreparti, mais les policiers n'avaient jamais rien trouvé de concluant.Il a finalement été décrété que leurs parents étaient morts, etl'enquête a donc vite été classée. La tante a obtenu leur garde,et les a élevées jusqu'à aujourd'hui. Finalement la situationétait devenu des plus normales.


Après avoirpréparé le repas, toutes les 3 mangèrent. Puis la tante alla secoucher, car le lendemain elle travaillait. Les filles restèrentréveillées, devant la télé, car elles étaient en vacances. Lelendemain elles avaient prévu de trier les affaires qu'il y avaitdans le grenier, car le dimanche il y avait une brocante, à laquelleelles avaient envie de participer, afin d'avoir un peu d'argent depoche.

Destinéereparla de l'histoire de la voix à Emmy. Celle-ci lui décrivit lafaçon dont elle l'avait entendu, résonnante, comme un écho, etplus elle y pensait, plus elle voyait la ressemblance avec la voix deleurs rêves, et était sûre que c'était la voix de sa sœur. Ellescommencèrent à élaborer des hypothèses toutes plus folles lesunes que les autres. Peut être que le talisman était une sorted'ange gardien, qui les prévenait des dangers ? Mais celasemblait très peu probable, car Emmy n'aurait pas entendu la voix desa sœur, mais la voix habituelle présente lorsqu'elles dorment.Peut être bien que le talisman leur permettait de communiquer ?Mais dans ce cas pourquoi ne s'en seraient-elle pas rendu compteavant ? Tout ce dont elles étaient sûres, c'est que latalisman était au cœur de leurs interrogations, et décidèrentdonc que dés le lendemain, elles essaieraient d'en savoir plus. Maiscela risquait d'être compliqué, car elles ne savaient pas du toutpar où commencer. Tout ce qu'elles savaient sur ces bijoux, c'étaitqu'ils leur venaient de leurs parents, et qu'ils les avaient depuisla naissance. La seule personne qui pouvait les renseigner étaitleur tante, mais elles n'aimaient pas beaucoup parler de leursparents, c'était encore très douloureux pour elle. Il faudrait doncqu'elles soient subtiles dans leurs questions.

Les jeunesfilles sortirent dans le jardin, pour accomplir leur petit rituel,une habitude qu'elles avaient prise lorsque la météo leurpermettait. Elles prenaient une couverture, l'étalait sur l'herbefraîche, et s'allongeaient dessus, pour regarder le ciel étoilé.C'était un spectacle magnifique. On pouvait apercevoir la voielactée. Les petits points lumineux luisaient dans l'immensitésombre de la galaxie. L'obscurité se mêlait au bleu profond de lanuit, et faisait de ce ciel, un spectacle absolument magnifique,devant lequel il est possible de passer des heures. La lune pâleformait un croissant au milieu de cet océan de lumière. Les fillescommençaient à s'assoupir sur leur couverture, et décidèrent doncde rentrer.

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