chapitre 3 : Une nouvelle famille

1.8K 103 12
                                    


Après une heure à faire la fête, l'homme décida de rentrer. Il porta une nouvelle fois Mikasa comme un sac à patate. Mais ayant trop bu, il tituba et fonça dans des murs. Il se dirigea vers chez lui, trop fatigué et trop bourré. L'homme n'attacha pas l'asiatique et partit immédiatement se coucher.

C'était la première fois qu'il lui laissait de la liberté à ses risques et périls car la petite asiatique se balada dans la maison. Une fois arrivée dans la cuisine, elle examina celle-ci, ouvrant tous les placards. Elle s'attarda sur l'un d'eux en particulier, il contenait un couteau. Elle le sortit et l'empoigna, soudain une vive décharge parcourue son corps.

C'était les mêmes sensations qui l'habitaient quand elle a tué le meurtrier de ses parents. Les mêmes images resurgissaient, les mêmes paroles résonnaient dans sa tête.

Elle resserra ses doigts autours de l'arme blanche, prête à en découdre. Elle se dirigea, à pas de loup, vers la chambre de l'ivrogne, puis escalada le lit et monta sur l'homme, à califourchon sur son kidnappeur. À la vue du visage endormit du concerné, elle se crispa net.

Comment pouvait-il dormir aussi paisiblement ? C'est à cause de lui qu'elle est là. Lui et ses amis ont tué ses parents alors qu'ils étaient de simples montagnards. Leur famille allait s'agrandir et elle allait être grande sœur.

Mais, ces quatre hommes ont brisés ce rêve. Elle posa le couteau sur les draps et empoigna un coussin, qui était dans le lit, qu'elle plaça délicatement sur le visage de l'homme et d'un coup, poussa dessus. Manquant d'air, l'ivrogne se débâtit mais Mikasa réagit aussi vite que l'éclair.

Tout en continuant de l'étouffer, elle prit l'arme blanche et le poignarda dans le ventre puis, elle lui coupa la gorge. Après un moment, l'homme ne bougea plus, vidé de son sang. Mais pour Mikasa, ce n'était pas assez, alors elle continua de lui planter le ventre en lâchant des cris de haine mélangés à ceux du désespoir. Le couteau en main, elle continua encore et encore.

- RENDS-MOI, MES PARENTS ! RENDS-MOI, MON PETIT FRÈRE ! RAMÈNES-MOI CHEZ MOI, JE NE VEUX PAS ÊTRE TOUTE SEULE ! ALORS, RENDS LES MOI, TU M'ENTENDS ?!

D'un geste désespéré, elle agrippa le col du cadavre et le secoua en lui hurlant dessus. La robe et le visage de Mikasa étaient plein de sang à cause des éclaboussures. Son visage, d'habitude inexpressif, était déformé par la rage.
Toujours à cheval sur le mort, elle prit sa propre tête entre ses deux mains et s'empoigna les cheveux. La petite ne savait pas comment gérer cette force, maintenant encrée en elle. L'asiatique regarda de nouveau le visage de l'homme décédé. Il était si doux et ses traits étaient détendues ce qui remit la brune en rogne

- TU ES CONTENT, EN PLUS ?! TU ES MORT, TU NE VIS PLUS DANS CE TROU PERDUS ALORS QUE C'EST TOI QUI M'Y AS EMMENÉE !!!

Jamais, elle ne s'était autant emportée comme ça. Elle reprit le couteau et leva sa main en l'air, visant le thorax du cadavre. Elle mit toute sa force dans ce coup, mais elle fut coupée dans son élan car une main inconnue avait agrippé son avant-bras. Elle se retourna et vit 3 personnes. Un grand blond aux yeux bleus était adossé sur le pan de la porte. À côté de lui, se trouvait une petite rousse avec des couettes aux yeux verts, elle avait des petites tâches de rousseurs sur le visage. La troisième personne était un homme brun, assez petit, avec des yeux gris perçant et dur, il avait un visage marqué par la fatigue, il desserra sa poigne puis la lâcha.

- Vous êtes avec lui ? Demanda l'asiatique tenant toujours son arme, fermement.

Le petit la fixa durement, ce qui fit renaître une anxiété dans le corps de la brune, elle pointa son arme vers lui prête à charger. Ce simple geste attisa la curiosité du brun à cause du regard de la petite, son regard exprimait de la terreur mais aussi une détermination sans faille. Il reconnu son courage, puis il s'approcha d'elle et leva la main. L'asiatique se tendit, prête à esquiver le coup mais il n'arriva jamais car le brun aux yeux bleus avait posé sa main sur la tête de Mikasa et ébouriffa légèrement ses cheveux. Ce geste était un peu maladroit mais il se voulait affectueux, puis il posa son front contre le sien et lui adressa la parole.

- C'est finis, maintenant. Tout est terminé.

Il se recula légèrement et regarda la réaction de la petite. Elle était maintenant surprise. Ne sachant pas trop quoi faire, le brun se retourna et regarda ses deux compagnons pour qu'ils prennent la relève. La petite rouquine s'avança énergiquement vers Mikasa et lui serra la main.

- Salut, moi, c'est Isabel ! Le grand blond, là-bas, c'est Farlan et lui, là, le petit brun c'est onii-chan.

- Onii-chan ?

- Oui, c'est ça ! C'est onii-chan, tu vas voir, au début, il fait un peu peur mais en vrai, il est super sympa.

- Hey, Isabel ! Tu pourrais aussi me complimenter, je vais être jaloux.

- Pas besoin, Farlan. Ça se voit directement sur ton visage que tu es gentil alors Qu'Onii-chan, c'est différent. Dit-elle avec un grand sourire.

Le dénommé Farlan, s'approcha du lit et porta Mikasa pour l'enlever du cadavre et la posa par terre. Il se mit devant elle et s'agenouilla pour être à sa hauteur.

- Celui qu'Isabel appelle "Onii-chan" s'appelle Livaï. Si jamais, il te fait peur, n'hésite pas à venir me voir. Au fait comment tu t'appelles, toi ?

La petite brune se sentie soulagée d'être tomber sur eux. Ils dégageaient une aura rassurante.

- Mikasa. Mikasa Ackerman

- Enchantée, je suis contente ! Maintenant, je ne suis plus la seule fille de la bande.

- D-de la bande ?

- Oui, bien sûr ! Tu viens avec nous ! Cria la rouquine.

Mikasa regarda tour à tour ses 3 sauveurs, Isabel lui avait pris ses deux mains et lui souriait, Farlan les regardait avec tendresse tandis que Livaï s'était adossé au mur attendant la réponse de l'orpheline.

- On rentre tous ensemble à la maison, Mikasa ! Dit-elle.

- D-d'accord.

- Youhouuuuu !

Isabel tira le bras de Mikasa et partit en courant tout en rigolant, les deux hommes durent les suivre à la même allure. Depuis quand l'asiatique pensa que ce bas fond n'était pas un endroit si miteux ? Avec la simple venue de ses 3 énergumènes, elle retrouva l'espoir qu'elle avait perdu. Elle se mit à courir aussi vite que possible tout en rigolant avec Isabel.

Pardonnes- moiWhere stories live. Discover now