Chapitre 2 : Sans toi, il n'y a rien.

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-"Est-ce que.. est ce que tu resteras avec moi pour toujours ? Tu ne m'abandonneras pas hein ?"

Il avait posé la question exprès, il voulait voir la réaction de Gon. Il sentait que ces derniers temps, les deux ne se parlaient plus aussi autant qu'avant.

Et justement, sa réponse l'avait rendu perplexe. Sa réaction sonnait fausse, sa réponse aussi. Cela lui faisait peur. Son meilleur ami lui mentait.. ? Peut-être allaient-ils réellement se séparer un jour ?

Mais Killua ne pouvait pas, ne pouvait plus vivre sans lui : c'était impossible.

Quand il l'avait connu, il avait ressenti une forte attraction : il voulait rester avec Gon, peu importe les conséquences ou les problèmes.
C'était quelqu'un de merveilleux, qui lui avait redonné goût à la vie. Non, le Zoldyck n'était pas en dépression, mais il s'ennuyait de son existence à ce moment-là, et faire l'examen Hunter n'était qu'une formalité pour lui.

Alors quand il avait vu ce bijou, cette lumière dans ses ténèbres, il n'avait pas pu s'en empêcher.

Il se devait de l'accaparer et de la garder pour lui, un peu comme un trésor qu'on n'a pas envie d'exposer, comme un tableau que l'on ne veut pas gâcher.

Si Léolio ou Kurapika s'approchait un peu trop de sa source de vivre, plaisantaient ou discutaient avec, Killua ne pouvait s'empêcher de ressentir un peu de jalousie. Et pas qu'avec eux en fait : n'importe qui dans leur entourage.

Oh ! Il savait bien que son point de vue était égoïste. Cela le minait. Gon avait bien le droit de s'amuser lui aussi, il avait d'autres amis ! Mais comment dire.. pour Killua, le vert était sa propriété. Il avait bien le droit de penser comme ça non ? Il était devenu son premier meilleur ami !

Et voilà, il recommençait. D'un côté, l'assassin savait qu'il n'avait en aucun cas le droit de décider si Gon lui appartenait ou pas. D'un autre, il ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'un jour, Gon reste avec lui et rejette quiconque les approcherait. Enfin bon.

Pour l'instant, Killua faisait ce qu'il fallait : il tuait.

S'il ne pouvait empêcher son bijou de passer le restant de ses jours avec lui, il pouvait néanmoins ralentir ce moment.

Chaque fois que les deux se promenaient en ville, si des filles les interpellaient pour une sortie avec eux ou juste demander leur numéro, Killua refusait - d'ailleurs il avait remarqué que Gon répondait positivement à toutes leurs attentes, et avec empressement qui plus est ces derniers temps, ce qui avait fortement le don de l'inquiéter.

Donc, quand il refusait, s'il voyait que Gon acceptait, il laissait faire. Il ne disait rien et se repliait dans son coin.

Puis la nuit tombée, grâce au numéro laissé, il se rendait chez une des filles.

C'est dommage, en général elles étaient très jolies. Elles auraient pu vivre plus longtemps...

-"Tant pis, il fallait draguer quelqu'un d'autre. Tu y penseras lors de ta prochaine vie..." pensait Killua, avant de les assassiner froidement, dans leur sommeil.

À chaque fois qu'il faisait cela, la conscience de l'assassin le harcelait juste après leur meurtre.

Il avait juré un jour à Gon - il ne savait plus quand - d'arrêter son activité de meurtrier, sous peine de séparation. Non seulement il parjurait sous serment, mais il était en train de redevenir comme avant !

Voir ses victimes rendrent leur dernier souffle, et encore plus lorsqu'ils étaient vivants, tout ceci était si... jouissif ! Killua avait oublié à quel point ça faisait du bien d'ôter la vie à une personne... Du moins quand c'était pour la personne que l'on aime.

Parce que oui, Killua aimait Gon. Plus que tout au monde. 

Mais il ne pourrait jamais le lui avouer en face. S'il le faisait et que son meilleur ami n'avait pas les mêmes sentiments que lui, leur amitié serait totalement brisée ! Brisée.. à jamais..

Lui avouer son amour serait presque facile, bien que stressant. Mais le garçon à la touffe blanche ne pourrait jamais lui cacher assez longtemps qu'il tuait des gens pour lui. Connaissant Gon, jamais ce dernier ne le prendrait bien.

Il partirait, peut être dégoûté de lui.

Et ça, ce serait insurmontable.

Léolio ou Kurapika ? Pfff... qu'est ce qu'ils pourraient faire ? Ils ne le connaissaient pas aussi bien que lui ! Et de toute façon, Killua n'avait pas l'impression d'en être très proches...

C'était Gon qu'il voulait, Gon, Gon et seulement Gon.

Il y avait aussi Alluka.. Mais bon, c'était sa soeur, c'était normal qu'ils soient aussi proches non ? De toute évidence, ce n'était pas comme Gon ! Elle... elle... c'était juste une membre de la Famille Zoldyck avec qui il était attaché. Point.

Gon, c'était bien plus. Une source de vivre, un cadeau du ciel, un trésor de la vie, son amour.. voilà ce qu'il représentait, et peut être encore plus !

Dans tous les cas, Killua ne supportait pas que quelqu'un s'approche du jeune Freecs. Léolio, Kurapika, Tante Mito... admettons. Mais personne d'autre.

Hélas, il savait, il le savait du plus profond de son âme, que ce raisonnement était plus qu'égoïste, si ce n'est possessif. Il ressentait de la culpabilité envers Alluka en permanence, et des fois, il se torturait l'esprit à propos des adolescentes qu'il avait assassiné.

Gon... c'était à cause de lui, au final, qu'il souffrait autant. Mais il ne lui en voulait pas, parce qu'il l'aimait.

C'était à cause de lui qu'il pratiquait tous ses meurtres, mais il ne lui en voulait pas. Parce qu'il l'aimait.

Non... Sans cette source de lumière qui illuminait les ténèbres dans lesquels il se trouvait, il ne verrait aucunes raisons de vivre. Il se contenterait de rejoindre docilement sa famille au Kukuru Montain, pratiquer gentiment son activité d'assassin, rendre visite à sa soeur Alluka machinalement  quand il le pourrait puis... se suicider brutalement  au bout de quelque mois. 

Suicide causée par une dépression incurable.

Oui, sans Gon, la vie ne serait rien. Il  ne serait rien.

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F

in de ce chapitre un peu plus court que le précédent, pardon ! Je n'arrivais pas à atteindre les mille mots...

Bref, que pensez-vous de ce chapitre ? On se retrouve maintenant avec une yandere psychopate tueuse et un petit fdp qui porte pas ses couilles, génial non ? :D

Bon plus sérieusement, avez-vous aimé ? Si vous avez des conseils et autres, n'hésitez pas à me le faire remarquer.

On se dit...

A DANS UNE SEMAINE (ou pas lol).

Je Ne Veux Plus De Toi {Fanfiction - Hunter X Hunter}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant