L'arrivée

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Nous sommes arrivés rapidement au Capitol, pourtant le trajet me parut durer une éternité. Une fois arrivé, la peur n'a cessé de grandir.

Nous sommes arrivés dans un appartement dont la taille était beaucoup trop grande à mon goût. Comment peut-on disposer de logements aussi grands pendant que plusieurs personnes meurent chaque jour dans notre District? J'étais sidéré par ces différences. Tout le monde connaissait les inégalités présentes entre les différents Districts et le Capitol, mais les observer de mes propres yeux ne fait qu'alimenter ma haine envers chacun de ses habitants.

La règle venant d'être révélée, les organisateurs n'avaient pas eu le temps de réaménager les appartements pour 4 tributs. Cependant, croyez-moi que cela n'était pas nécessaire : il était même encore trop grand pour nous, nous aurions pû être 10 fois plus qu'il resterait trop grand.

À peine arrivé, je me suis tout de suite isolé. Tim ayant eu la chambre dans le train, j'ai décidé de lui laisser le canapé cette fois-ci : c'était une sympathique vengeance.. Dans mon lit, j'entendais Amelya hurler.

" Ce n'est pas comme cela que l'un d'eux gagnera. Avez vous le moindre soupçon d'éducation dans votre District? "

Alors c'est ainsi qu'on nous voyait : de jeunes moins que rien sauvages qui ne seront bons qu'à être tués. Cela confortait mes aprioris sur ces privilégiés, sur ces Jeux, sur l'histoire de notre pays. Ces jeux sont peut-être une aubaine pour moi finalement : pourquoi vivre dans un Panem si controversé? pourquoi côtoyer des personnes si ignobles?

Pourquoi? Pour Madge, pour mes parents, pour mon frère. Je n'avais plus pensé à eux depuis la Moisson. Le seul mot présent dans mon esprit est bien la "mort". Mort de peur à l'annonce, puis tout simplement mort dans quelques jours. Cependant, à cet instant précis, je me mis à penser à mes proches. Je ne peux plus mourir, je dois me battre pour eux.. Mais ce sera si difficile.. Chaque étincelle d'espoir qui apparaît est aussitôt éclipsée par ces Jeux si meurtriers. La seule chose qui me rassurait était le silence : ce silence dans lequel je me réfugie, dans lequel je me sens si seul et si à l'aise. Le silence me permet de m'évader. Mais le silence est bien souvent interrompu au Capitol.

La Seconde Expiation ( 50èmes Hunger Games ). -Haymitch Abernathy-Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora