Un trio, mon cœur je l'ai prêté, ainsi que mon temps.

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          C'était en Juillet, si je me rappelle bien ou en Août. J'ai terminé mon CDD d'un an en tant que caissière dans un commerce. Un mois de chômage, qu'est-ce-que c'est long ! Je suis une personne qui ne peux pas rester inactive autant de temps. J'ai besoin d'action, d'aventure, de voyage, de découverte, ... de vivre ! J'ai besoin d'avoir quelque chose qui occupe mes journées, j'ai besoin de trouver un intérêt à ma vie.

          C'est le mois d'Août, une de mes candidatures à marcher ! Oui ! Un EHPAD (établissement d'hébergement de personnes âgées dépendantes).

          Je me présente à l'accueil, la directrice adjointe me reçoit et m'annonce qu'ils ont besoin de moi le week-end même. Pas de doublure, c'est-à-dire que je vais visiter les lieux mais personnes ne sera sur le même poste que moi pour m'expliquer les diverses tâches à faire. La directrice m'explique qu'elle va regrouper l'ensemble des professionnels pour que je puisse me présenter et voir les agents présent ce jour-là. Je peux vous dire que, de mes un mètre cinquante, ce n'est pas facile de se tenir debout devant une vingtaine de personne. Bref, me voilà dans une nouvelle équipe, plein de monde et plein de vie. 60 ou 70 résidents, je ne sais plus. Avant de repartir chez mes parents pour leur expliquer ce que je vais faire, je récupère le planning avec les jours de travail et les heures qui m'attendent.

          C'est un samedi quand j'ai commencé. Je suis avec une hôtelière qui ne m'aide pas, absolument pas. La journée passe, je pose des centaines de questions. Arrivée 15 heures je me retrouve seule car nous avons deux horaires différents : une hôtelière qui finit à 15 heures et l'autre qui termine après le service du repas du soir 20h. Durant l'après-midi tout se passe bien car il n'y a que des tâches de ménages à faire. Du ménage que l'on a en tâche supplémentaire pour entretenir le mobilier. Ensuite, je me retrouve seule à installer le couvert, distribuer le pain et le vin. Malheureusement pour moi, je suis perdue. Je ne connais pas encore le train-train de chaque résident et cela m'angoisse. J'essaye, je cherche, mais rien à faire. La seule personne vers qui je peux me tourner qui n'est pas très loin de l'endroit où je me trouve, c'est l'aide-cuisinière. Elle s'appelle Christelle. Une maman, une très belle maman. Elle m'explique ce qu'elle sait de ce que je dois faire mais surtout elle ne me laisse pas tomber. 18h30, c'est l'arrivée des résidents à table. Tout s'enchaîne très vite, les aides-soignants commencent à servir le côté des résidents qui sont dépendant. Et nous, hôtelière ont enchaînent sur le service des 70 résidents qu'ils restent à notre charge. A ce moment-là, Didier, le Chef des cuisines. Didier, c'est un homme célibataire qui aime bien se rincer l'œil sur toutes les petites mais il reste un homme adorable. Il m'a aidé lors du service car il connaît les habitudes alimentaires de toute ces personnes. La soirée se termine, je termine par ranger le réfectoire. J'aime bien ce que j'ai découvert aujourd'hui. Ce que j'aime le plus c'est les personnes. Elles sont toute vraies. Elles ne font pas des artifices pour nous rendre un sourire. Et ce qui me plaît par-dessus tout c'est qu'elles se contentent de peu pour dégager de la joie.

          Deuxième jour de travail. Cette fois-ci je vais passer ma journée avec Corinne. Très vite j'arrive à percevoir que c'est une très bonne personne. Ça fait 12 ans qu'elle exerce ce métier et elle sait exactement ce que je dois faire et me rassure vraiment beaucoup. Pour moi, cette collègue est très vite devenue une amie. C'est une deuxième maman dans cette entreprise. On commence par remplir nos grands thermos, d'eau, de café et de lait. Le lait était préparé par les cuisines. Il y a Loïc, un jeune homme/papa et Didier le Chef cuisinier donc. On rigole tout en préparant notre chariot du petit déjeuner. Cette journée se passe très bien. Malheureusement, aujourd'hui je vais avoir droit à un nouveau surnom : Sophie. Au moment du service, je commence tranquillement par aller chercher le chariot avec les saladiers de soupe. Arrivée en salle, je commence par prendre un saladier pour commencer mon tour de table. Malheureusement, il y a une flaque par terre, une flaque d'eau. Et je ne l'ai pas vu. Je me retrouve au sol, sonnée et rempli de soupe. Tout le monde accourt vers moi pour savoir si tout va bien et surtout si je ne me suis pas brûlée. Après mon pansement d'anti-brûlure, au cas-ou, je repars en salle et là, à ma grande surprise, tout le monde même les résidents sont désolés pour moi et me demande si je n'ai rien de cassé. C'est à ce moment-là que je me dis que je fais vraiment de belle rencontre. Tout le monde a été là depuis le début pour m'accompagner et me rassurer. Le temps passe et les mois aussi. Je me plais beaucoup dans cette entreprise.

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⏰ Last updated: Apr 05, 2019 ⏰

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