A comme Anormale

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A comme anormale car c'est ainsi qu'on me décrit.

Bon, ok, ce n'est pas tout à fait vrai, on me désigne comme « bizarre », ou « pas normal ». Je doute que les personnes qui me trouvent étrange puissent sortir le mot « anormale » elles-mêmes.

Yep, j'insinue qu'ils sont cons. Et oui je dis des gros mots. C'est bizarre l'expression « gros mots » quand même, ces mots ne sont pas plus gros que d'autres... Ils sont au contraire, plus faible je trouve.

Après, chacun son avis !

Je me demande si les gens pourraient vivre avec un poids comme le mien sur les épaules.

Sincèrement ? Je ne pense pas.

Je ne suis pas arrogante, je suis réaliste.

Si un jour un génie sortait d'une lampe ou même d'une trousse je demanderais de ne pas être moi.

Parce que, et je me le demande, qui as envie d'être dans la peau d'Alyana Jonhson ?

Cette fille qui est grosse (sachez que je ne me trouve pas grosse, mais on me l'a déjà dit),et arrogante et plein d'autres trucs.

Sincèrement, j'ai confiance en moi. Et l'avis des gens je me le mets dans le cul.

Non, mais sérieux, les adolescents c'est bête ! Je pense que la majorité est fermée d'esprit, pas drôle et trop sur le jugement.

D'ailleurs, parlons-en du jugement ! C'est quoi cette manie de juger tout le monde ?

On juge (c'est un « on » général parce que je fais vraiment tout mon possible pour ne pas juger et je trouve que je m'en sors assez bien) les vêtements, l'apparence, la façon de se tenir ! Lâchez-nous un peu les fesses quoi !

Bon ça devient vraiment trop grossier pour un devoir de français.

Pardon Madame !

Ce devoir, c'est pour raconter ce qui se passe dans notre tête, comme si on était un personnage de fiction, c'est-à-dire que je fais comme si je m'adressais à un « éventuel public ».

Au collège on me prend pour une élève en difficulté ou même autiste, mais ce n'est pas vrai ! Je n'aime pas travailler, c'est vrai, mais ce n'est pas parce que je parle rarement et que je suis souvent dans mon monde que je suis autiste.

En réalité, ça ne me dérange pas qu'on me prenne pour quelqu'un d'autiste.

J'ouvre ici une parenthèse, une personne ne se définit pas par son poids ou par sa maladie, c'est ce qui s'appelle des étiquettes. Et je n'aime pas ça ! Une personne est tellement plus que son apparence physique. Pour moi, on s'aime aussi pour nos différances et pas que pour nos points communs. Je ferme la parenthèse.

Les gens peuvent penser ce qu'ils veulent de moi, ça m'est égal, je me connais.

Bref, mes pensées sont un petit peu mélangées, c'est le désordre. Mais c'est exactement comme ça dans ma tête.

Ma vie de A à Z (ou plutôt de A à T, sans Q et avec trois E)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant