Épilogue

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Bonsoir !

J'espère que vous allez bien ?

Ainsi s'achève le premier tome de ce roman en espérant qu'il vous a plu. Je sais à quel point l'attente d'un baiser est insupportable et je vous promet que cette attente sera récompensé dans le tome deux en cours d'écriture. Je ne vous remercierai jamais assez pour tous vos messages et commentaires qui me font chaud au cœur dans cette période un peu difficile. Je reviens au plus tard samedi pour le tome deux qui promet de nombreuses surprises. En attendant, je vous laisse faire vos théorie sur la fin de cet épilogue :)

Gros bisous à vous tous.




Une semaine plus tard ;

- Je voudrais des roses s'il vous plaît.

Dans le marché de la place centrale, Liya avait l'impression de revivre un peu. Ce brouhaha teinté de rires d'enfants lui avait terriblement manqué. Seulement, malgré sa vie retrouvée Liya était prise de songes dans lesquels, parfois, le cheikh Al Elhazar apparaissait dans son esprit faisait naître en elle une peur indescriptible. Voilà une semaine qu'elle était rentrée à Seattle et chaque nuit elle rêvait de lui jusqu'à se réveiller en sueur étouffant des cris dans sa gorge nouée. Liya en avait conclu après maintes réflexions que ces symptômes étaient purement logique. Après tout comment oublier un tel homme en une semaine ?

D'un soupir tremblant elle prit les roses que lui tendait le marchant puis emprunta le trottoir principal, perdue dans des songes bien plus inquiétant. En effet, si son ancien patron s'était montré bien généreux, Liya avait constaté que son salaire ne comblerait jamais l'immense dette qui planait au-dessus de sa tête. Dès son retour elle s'était empressée de placarder des CV un peu partout dans Seattle dans l'espoir de retrouver un travail. Bousculée par quelques passants un peu trop pressés Liya rompit le cours de ses pensées et leva son regard sur le ciel orageux. La liberté de pouvoir enfin circuler sans craindre le danger était pour ainsi dire la meilleur chose qu'elle avait retrouvée depuis son retour. Hormis ça, Liya ressentait une profonde solitude lui nouer la gorge puis la désolation de constater que les ennuis qu'elle pensait avoir résolu l'attendaient chez-elle, minutieusement imprimés sur des factures avec des rappels incessants de la banque.

Lorsqu'elle contourna la ruelle qui menait à la maison, Liya eut la surprise de découvrir une Mercedes garée juste devant son modestes portail en bois. D'autres ennuis ? Songea-t-elle le cœur battant à la chamade alors qu'elle se dirigeaient vers celui-ci.

Sans plus tarder Liya ouvrit la porte et pénétra dans le salon à la recherche de son père.

- Papa ?

- Ici chérie...

Liya posa son panier sur la table et se dirigea vers la cuisine.

- Qui est garé devant la maison ? Est-ce que...

Liya s'interrompit quand elle poussa la porte battante. Un homme, qui ne lui était pas méconnu se redressa sur la chaise tout en lui esquissant un sourire chaleureux.

- Liya je te présente Jack Carter, est-ce que tu le connais ?

Soudain, après vives observations Liya reconnut l'homme qu'elle avait rencontré il y a six mois lors d'un rendez-vous à la banque.

- Oui il me semble...

Il se leva et lui tendit sa main.

- Je suis un ami de monsieur Ford votre banquier, nous nous sommes rencontrés à l'accueil.

Hésitante Liya accepta sa poignée de main en détaillant les traits de cet inconnu. Il devait avoir vingt-six ou vingt-huit ans tout au plus et arborait un sourire bien trop arrogant à son goût.

- Puis-je connaître la raison de votre venue ici ?

- Monsieur Gray, j'aimerais m'entretenir avec votre fille seul à seul.

Intriguée Liya suivit son père des yeux jusqu'à ce que la porte se ferme sur lui. S'entourant de ses bras elle déglutit péniblement.

- Alors monsieur Carter ? En quoi puis-je vous aider ?

- Je crois mademoiselle Gray que c'est plutôt moi qui peux vous aider.

Liya releva son regard sur l'inconnu, sourcils foncés alors que lui, portait au fond ses yeux marrons une lueur de satisfaction non dissimulée puis déclara d'une voix lente.

- Il vous suffit juste d'accepter ma proposition...

~

Zhayar tendit l'oreille depuis son fauteuil, fermant les yeux alors qu'une sourde colère montait en lui...grandissante de rage. Le silence...bien qu'accompagné de ce crépitement enflammé lui était insupportable. Tout semblait terne, sombre et trop vide. La réalité c'était que la jeune femme était une perte qu'il n'arrivait pas à accepter. Trop habitué à sa voix, il avait l'impression qu'une partie d'elle planait dangereusement dans les recoins de cette aile du palais. Son parfum trop longtemps humé avait disparu laissant derrière lui une odeur de bois brûlé. Il secoua de la tête, ordonnant à son esprit de ne plus jamais penser à elle.

Il inspira profondément car la raison à ce départ précipité était là, tout près de lui. Zhayar aurait reconnu cette odeur même dans le désert. Une odeur de sueur et de sang mêlés. Précieusement assis dans son fauteuil roulant pour donner l'illusion qu'il était incapable de se défendre Zhayar inclina légèrement sa tête sur la droite.

- Tu es en avance, tes hommes avaient dis vendredi en pleine réunion.

Les pas de Mustapha se mirent à ralentir. Il espérait peut-être le tuer comme un lâche. Ravi d'avoir contré ses plans Zhayar esquissa un sourire machiavélique les mains pressées sur les roues de son fauteuil.

- Il n'y a aucune présence de gardes devant l'entrée, mon très cher demi-frère cela ne t'a pas paru alarmant ?

- Peu m'importe ! Cracha Mustapha en sortant son arme ; Demain ou maintenant ne changera rien à ta mort.

Zhayar décrocha ses doigts du fauteuil tourné dos à lui et ôta le couteau que lui avait offert son père avant sa mort. La lame était dangereusement affûtée pour qu'aucun ennemi n'y résiste.

- Si tu es venu pour la fille je crains te décevoir...tu ne la trouveras pas ici...

Mustapha poussa un rire cruel.

- C'est bien dommage, chuchota-t-il d'une voix qui laissait entendre qu'il était déçu ; Je me contenterais de ta mort.

La rage au ventre d'avoir près de lui celui qui lui avait arraché sa vie, sa vue et son visage Zhayar attendit qu'il soit suffisamment proche pour bondir sur lui alors qu'il se lançait dans l'inconnu à corps perdu. La lame parvint à le blesser mais Zhayar ignorait l'endroit qu'il avait visé. Seul le cri strident de Mustapha lui indiqua l'importance de la blessure. Puis alors qu'il pensait avoir réduit son ennemi à une mort lente et douloureuses Zhayar fut projeté en arrière et c'est dans une lutte acharnée qu'il agrippa Mustapha à la gorge. Une chaleur couvrit alors sa peau laissant supposer qu'ils avaient franchis le balcon. La lutte prit fin quand il heurta le bord du balcon et c'est avec l'esprit totalement en accord avec son geste qu'il emporta son ennemi dans une chute sans doute mortelle.

Une vive douleur le transperça de part en part. Une longue minute s'écoula avant qu'il reprenne conscience et lorsqu'il revint lentement à lui, en ouvrant les yeux, un filet de lumière perça la pénombre...

Dans les yeux du cheikh Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant