4: Attrape moi si tu peux

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Un nouveau rire hystérique retentit dans tout l'étage, j'essayais d'ouvrir toutes les portes que je croisais mais elles étaient fermées. J'arrivai à la dernière du couloir, ma dernière chance, j'entendais le tueur qui se déplaçait vite. Je sortie ma clé, l'inséra dans la serrure, la porte s'ouvrit et j'entrai à l'intérieur en refermant derrière moi, c'était une cuisine. Je ne réfléchis même pas pourquoi on avait installer une cuisine ici, de toute façon rien n'avait de sens ici. Je couru jusqu'au lavabo et ouvrit le placard en dessous. C'était petit et étroit, comment être sur qu'il ne me trouverait pas?

-Pas le choix, arrête de réfléchir! M'ordonnais-je en me tapotant les joues.

- Où-es-tu sale gamine?! Cria l'homme fou de rage.

J'entrai dans le placard, me faufilant le plus possible vers le fond, bien que l'espace manquait j'aurais bien pus rester là plusieurs années. Remarquant que je respirais fort je plaqua ma main sur ma bouche, le moindre bruit pourrait me trahir et cette fois il ne me laisserais pas repartir. J'entendis la porte s'ouvrit de nouveau et des pas retentir, le crissement de la faux traînant par terre sur les carreaux de carrelages me donnais des frissons.

-Allez... Sort de ta cachette... Petite souris, viens jouer avec moi... 

J'attendis, il s'arrêta devant le lavabo et j'entendis la lame de la faux fendre l'aire. La pointe me coupa une petite mèche de cheveux tellement elle était passée près de ma tête en passant à travers le lavabo. Je regardai l'arme remonter et son propriétaire juré avant de partir en ouvrant la porte du fond de la pièce. Je restai encore 5 bonnes minutes sans bouger, pour être sur qu'il était partis, avant de sortir de ma cachette. Est-ce que je suis obligée de le suivre pour trouver le mécanisme qui permette à l'ascenseur de redémarrer, avais-je le choix? Il connaissait certainement mieux que moi cet endroit, c'était étrange de me dire que sans lui je n'arriverais pas à m'enfuir alors qu'il essayait de me tuer. Rester ici, ou suivre un tueur? Et si c'était lui l'autre jour, celui qui a tuer cette femme?! Je ne l'avais peut-être pas vu mais j'étais presque sur que l'arme utilisé avait été une faux comme la sienne!

 Si je sortais je le dénoncerais à la police! Alors je finis par choisir de le suivre malgré la peur qui tordait mon ventre, la porte de où avait disparus le tueur un peu plus tôt menait sur un autre couloir plus clair que celui d'avant. Quand elle se referma je pus constater qu'il n'y avait pas de poignée de ce côté, je ne pouvais plus revenir en arrière, c'était des choix définitif que je faisait.

-Ça ressemble plus à un...hôpital de tout.

Je continuai à avancer, traversant le couloir de long, en large et en travers mais aucune trace d'une autre porte, où était passer le faucheur dans ce cas?! La seule porte que j'avais trouvée était fermer, je m'appuyai contre et attendis. Qu'est-ce que je faisais ici? J'ai été appelé, un sacrifice, pourquoi ? Toutes ses questions faisaient bouillir mon cerveau.

-Ah ah ah ah!!!

Encore lui?! Et cette fois je n'avais nul part où me cacher, je fermai les yeux, cette fois c'était fini, j'avais fait le mauvais choix et j'étais éliminer du jeu. Soudain je me sentie tomber en arrière, une main se plaqua sur ma bouche et la porte se ferma, plaquer contre un mur je ne pouvais plus faire le moindre geste, alors j'essayais de crier mais l'emprise de cette main sur ma bouche se resserrait.

-Chut Marie, il va juste passer...oui vraiment.

Cette voix! C'était le docteur, et on était dans son...labo ?! Il me libéra et je pus lui faire face, il me souriait de toutes ses dents.

-Monsieur! Je suis si contente de vous voir, il y a un type bizarre qui me poursuit. J'ai eu tellement peur.

Les larmes montaient à nouveau jusqu'à mes yeux, Strange mis sa main sur mon épaule et me fit avancer à ses côtés, je n'avais pas remarqué mais il me semble qu'il est un œil de verre. Je n'avais jamais penser pouvoir être aussi heureuse de le voir cas ce moment précis, pourtant quelque chose me tracassais, que faisait-il ici ? Est-ce qu'il avait été capturer en même temps que moi ? J'allais lui poser la question mais il me coupa.

-Tu sais May...tes yeux sont magnifiques.

Il rit, j'avais l'impression de revivre la scène de l'ascenseur. Il m'a appelé May? C'était un surnom qu'on me donnait souvent. La pièce était bien éclairée, il y avait de gros tubes qui montaient jusqu'au plafond.

-Ce sont mes yeux...ils sont beaux n'est-ce pas?!

En effet, les bocaux étaient remplis d'yeux qui semblaient nous fixer. Je déglutis et me forçais à sourire, je pouvais bien faire ça, il m'avait sauver après tout.

-Ils sont très...beaux. Comment c'est arriver, votre œil ?

-Je suis né avec un seul œil, ma mère l'a bien prit.

-Ça a dû être dure pour elle, voir son enfant évoluer avec un handicap... 

-Oui vraiment... Il marqua une courte pause, avant de me sourire et de rajouter. Elle s'est suicidée.

Si je ne voulais pas m'attirer plus d'ennui ; faire la discutions était ma seule bonne idée. Une table d'opération était aussi poser au centre de la salle et c'est d'ailleurs par-là que m'entraînait le docteur Strange avec un air innocent.

-J'aimerais beaucoup avoir les tiens dans ma collection, oui vraiment.

Mes yeux?! Dans ses tubes?! Je reculai, il n'allait pas essayer quand même ? Pourtant il se rapprochait dangereusement de moi, il le ferait si je reste ici sans bouger. Le tueur qui veut me tuer ou le docteur qui veut m'enlever les yeux ? Le tuer ce sera plus rapide! Je couru jusqu'à la porte et tira sur la poignée de toute mes forces. Fermer, plus d'issue, encore un mauvais choix. Et bordel qu'est-ce qu'ils avaient à mettre des portes partout et d'en fermer plus de la moitié!

- Allons May, laisse-toi faire. Oui vraiment tu n'auras pas mal.

- Je ne veux pas, je veux rentrer chez moi!

Je lui criais dessus en continuant d'essayer de forcer la porte, alors il s'approcha et attrapa mon bras pour me tirer derrière lui, Strange me jeta sur la table d'opération et se mis à quatre pattes au-dessus de moi.

-Allez ouvre les yeux, montre-moi ta peur. C'est comme ça que je les préfères, terroriser.

-Je veux voir mon papa et ma maman.

Je pleurais toutes les larmes de mon corps si ce n'est plus. Le docteur prit un outil qui ressemblait à une petite cuillère et l'approcha de moi, mon visage pâle me rendais un air malade et l'idée de me faire arracher les yeux ni arrangeait rien. Alors par peur et en espérant les voir arriver je répéta:

-Je veux voir mes parents

-Tes parents t'attendent...en Enfer!



Dark Madness (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant