Je veux me rendre sourdepour ne plus avoir à entendre ces mot,
je suis allongée et j'aisommeil,
j'en ai assez de vosberceuses,
je ne veux plus entendre,
je ne veux que la beauté,
mais les ondes sonoresrebondissent sur moi,
c'est faux, ce ne sont quevos doigts
qui s'agitent sur mon corpsjeune,
que plus personne ne metouche,
je ne veux plus toucher,
mais les odeurs montent etredescendent,
ces odeurs de rats morts,accrochés au plafond
et pendus par leur queue,
de cires brûlées à côtéde moi,
c'est mon anniversaire, j'aisix ans,
personne ne peut crier ens'esclaffant comme des fous
que c'est une très bonneidée que de rester ici
car je ne les entends pas,
mais je peux encore sentir
ces odeurs de putréfactions,
les haleines de ceux qui nese sont pas brossés les dents,
je ne veux plus rien sentir,
je veux juste la beauté,
ils me déshabillent,
plus d'odeurs de cramé,
de lavandes mélangées auxsangs des rats sacrifiés,
les rires cruels sontlointains,
on me viole avec un poteauen rubis rouge,
je n'ai pas mal,
on m'étouffe avec un gâteauau chocolat,
il y a encore lesmarshmallows que j'avais posés sur le dessus,
mais je ne veux plus rienmanger,
tous mes cris n'apparaissentpas dans mon esprit,
vos rires ne sont pas là,
je n'ai pas mal,
la fumée des bougies mêléeà l'éternité de la scène
ne me touche plus,
mes veines taillées ne mefont pas mal,
je n'ai pas mal, tum'entends ?! je n'ai pas mal,
à vrai dire,
ce n'est pas que je ne veuxplus rien manger,
c'est que je ne veux plusrien goûter,
je veux de la beauté,
quelque part,
quelqu'un,
quelqu'un est là ?
Je supplie avec des bribesincompréhensibles
entre deux claques qu'onm'inflige,
le vrai sacrifice,
ce n'était pas les rats,
ce ne sont pas les bougies,
c'est moi,
cristallisation inconscientedes membres,
certains disent que ce n'estque la drogue,
je vois Satan me saluerlégèrement
avec sa grande gueule debouc complètement ouverte,
ton rubis dans ma bouche n'apas de goût,
les attaches à mes mains età mes bras
ne servent à rien,
j'ai du mal à respirer,
je n'entends rien,
je ne touche rien,
je ne sens rien,
je ne goûte rien
mais je vois encore les sixverres remplis de sang écaillé au plafond
à côté des rats morts,
c'est mon sang :
que quelqu'un me crève lesyeux.
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C'est mon stylo... pas moi !
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