❝je m'étais trompé de numéro et l'avais insulté mais malgré tout, il est resté là à m'écouter. je crois que c'est ce dont j'avais besoin depuis toujours. une oreille et un coeur à voler.❞ SHELBY x THOMAS
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Je paniqua et sortis précipitamment de ma couverture bien chaude de ce matin sur la pointe des pieds. Je venais de recevoir le message de Thomas m'indiquant de regarder par la fenêtre et la seule idée d'enfin le voir me donner la chair de poule. D'un côté, j'avais cette terrible envie qui me rongeait de courir dehors jusque dans ses bras mais de l'autre, je voulais me cacher sous mon lit et y restais pour le reste de mon existence. J'étais paniqué, comme si le fait de se voir enfin allait changer quelque chose. Bien-sûr que ça allait changer mais j'espérais entretenir la même relation que l'on a à travers notre écran de portable.
Thomas me rendait complètement folle et ce n'était pas forcément une bonne chose pour mon coeur qui n'arrête pas de rugir dans ma cage thoracique. Je contourna mon lit et m'approcha lentement de la fenêtre alors que mon cellulaire se mit à vibrer entre mes mains. Après sa vulgaire chute au sol, je ne pris pas la peine de le ramasser pour regarder le destinataire ni si cela était important ou non et me positionna devant la fenêtre, les lèvres plissés entre elles.
- C'est pas vrai, je souffla.
Mes paroles étaient inaudibles alors je me contenta d'appuyer sur la poignée et d'ouvrir en grand. Ma tête passée, j'observa la route ainsi que le trottoir dans l'espoir d'y trouvait une chevelure blonde mais il n'y avait personne. Aucun garçon qui me faisait tourner la tête. Alors, pendant un instant, j'ai été déçue. J'ai baissé la tête au sol en me mordillant la lèvre et y trouva mon téléphone. Avec une douleur immense au coeur, je m'abaissa et vérifia qu'il n'y avait aucune égratignure. Mon doigt effleura le bouton de démarrage et le message apparût.
thomas ; - tu ne m'ouvres pas ?
Et j'ai souris. Car au même moment, la sonnette a retentit dans toute la maison. Car au même moment, Thomas se trouvait devant la porte de ma maison avec son cellulaire entre les mains, tout comme moi. Ce simple bout de technologie nous avait rapproché et nous avait comblé de bonheur sans le toucher de la chair humaine. Mais dans un instant, je remédierais à ça.
