•CHAPITRE DIX-HUIT•

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J'inspirai un grand coup avant de sonner à la porte.
Ce fus plusieurs secondes plus tard que celle ci s'ouvrît sur mon ancienne meilleure amie.

- Salut, dis-je simplement en la voyant.

- Oh salut Maddy.

Un silence gênant s'installa que je brisais rapidement en demandant :

- Je peux rentrer ?

- Oui, bien sûr, viens, répondit-elle en ouvrant grand la porte pour me laisser passer.

- Je suis... commençons nous en même temps.

- Pardon, commence, lui dis-je en lâchant un petit rire.

- Ouais, je voulais juste dire que je suis désolé pour ce qu'il t'arrive, tu tient le coup ?

- J'en sais rien, j'essaye de pas trop y penser, mais je sais qu'au fond je suis dévastée, avouai-je en regardant la décoration.

- Oui, moi aussi, j'arrive pas à y croire, t'es la personne la plus forte que je connaisse et finalement...

- Les apparences sont parfois trompeuses.

- Non, tu restes quand même fortes, c'est juste que... voilà quoi...

- Sinon, continua-t'elle pour changer le sujet. Pourquoi est tu venus ?

J'inspirai un grand coup avant de me lancer :

- Je suis désolé, pour tout, j'ai étais conne de te laisser tomber, de t'ignorer, d'essayer de t'oublier, parce que en réalité, t'as été ma meilleure amie pendant des années et moi dès que je l'ai pus je t'ai abandonné, et putain qu'est ce que je regrette d'avoir fais ça parce que t'es une fille géniale qui-

- Qu'est-ce qu'elle fait la ? Demanda une voix derrière moi me faisant arrêter de parler.

J'essuyai rapidement d'un revers de main la seule larme qui s'est mise à couler et me tournai vers ses amis.

- Je vous avais dis d'attendre dans le salon, grogna Paige en se plaçant à côté de moi.

- D'abord, tu m'expliques ce qu'elle fait là ? Redemanda Emy en me lançant un regard noir.

- Rien, je m'en allais de toute manière, dis-je avant de commencer à partir vers la porte.

- Nan nan nan, tu restes, on a pas finis notre discussion, m'arrêta t'elle en me tenant le bras.

- Je disais juste que t'es une fille fantastique, que je suis heureuse d'avoir était ta meilleure amie, et que je suis désolé pour tout, finis-je avant de me dégager pour partir vers la porte.

- Oh et tiens, ajoutai-je avant de sortir en lui tendant le papier rose qu'elle m'a donné hier.

Elle l'attrapa puis me regarda l'air désolé, ne sachant sûrement pas quoi dire.
Je lui fis un mini sourire et m'en allais pour de bon.

J'eu juste à traverser la rue pour rejoindre ma résidence et rentrer dans la maison.

- Maddy, enfin on t'attendait, me confia ma mère alors que je commençai à monter dans ma chambre.

- Pourquoi ?

- Nous devons parler, viens.

C'est à contre coeur que je la suivis donc vers le salon pour y trouver mon frère ainsi que mon père.

-Comment va tu ? Demanda ce dernier alors que je m'assis sur le canapé.

- Quelle question, ironisai-je sans pouvoir m'en empêcher.

- Oui, bien sûr j'aurais dû m'y attendre, fit mon père en lâchant un petit rire gêné.

- Bon, Maddy, nous venons d'avoir un rendez-vous avec le docteur Frigman, commença ma mère alors que j'avalai difficilement ma salive.

- Et il nous a parlé en détails du traitement que tu pourrais avoir, je pense que tu devrais le faire, cela empêcherai certains des effets secondaires de ta maladie et ainsi, cela t'offrirai peut être plus de mois à vivre, continua ma mère d'une petite voix.

- Mais bien sûr tu fais comme tu veux nous ne t'obligeons à-

- Je vais le faire, dis je en coupant mon père d'une voix assurée.

- Tu... tu est sûr ?

- Oui, si cela peut m'offrir plus de temps à vivre et effacer quelques effets, alors je suis pour, avouai-je sous les regards bienveillants de ma famille.

- Alors tu aura ta première chimiothérapie vendredi, si cela te va.

- Oui cela me va, finis-je par dire avant de me lever pour partir dans ma chambre sans un autre mot.

Arrivée là bas je tombai en arrière sur mon lit pour observer le plafond.

Pourquoi ai-je accepté si vite ?
C'est simple, tout ce qui peux retarder ma mort est bon à prendre, je veux vivre tant que je le peux, je veux sourire comme je le veux, je veux oublier que chaque seconde qui passe est un autre pas vers ma fin. Et par dessus tout, je veux finir ma vie comme bon me semble.

Rien ni personne ne pourra m'arrêter, à part une seule chose, cette putain de maladie, mais entre temps je peux faire ce que je veux.
Mais je n'attendrai pas longtemps pour devenir une nouvelle personne.

Car comme je l'ai déjà entendu, les cimetières sont remplis de gens, qui pensaient avoir le temps.

I want to liveWhere stories live. Discover now