Seconde lettre

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22 février 1916

C'est l'enfer.

Y a des morts dans tous les recoins. Des obus qui éclatent partout.

C'est le chaos.

L'enfer. Oui c'est ça, je suis en enfer.

Tellement de morts, de mutilés et même de personnes qui ne ressemblent plus à rien. On ne peut même pas différentier les ennemis des alliés. Rien que d'y penser cela me donne envie de vomir.

Je tremble. Midoriya tremble aussi. Il était sur le front quand notre camarade s'est pris une balle dans la tête. Il est rentré avec des yeux de poissons morts... comme nous tous d'ailleurs. Même le plus combatif d'être nous, Katsuki Bakugo, avait l'air abattu.

Je suis désolé, mademoiselle, de vous dégoûter avec ces histoires. Mais franchement, j'ai besoin de décompresser. Vous êtes ma seule source de réconfort... Penser à vous me permet d'avancer. Je me dis que peut être un jour, je vous rencontrerai or de cet enfer. Que je me bas pour votre bonheur, en remerciement de la pointe de réconfort que vous me donnez.

Il fait nuit au moment où je vous écris, et personne n'arrive à dormir, pensant encore à l'enfer qu'est le front. On attend quelques coup de feu, par-ci, par-là.

J'ai reçu votre lettre, il y a peu, et je suis ému de ce que vous m'avez dit. Merci de me répondre, d'être honnête avec moi... Je vous en suis... extrêmement reconnaissant...

Aussi, appelez moi Shouto. Vous pouvez laisser tomber les formalités avec moi. Ne m'appeler pas « Monsieur Todoroki », mon prénom va très bien.

D'ailleurs, en parlant de prénom....

Pouvez-vous... me donner le votre, mademoiselle ?

Cordialement.

Shouto Todoroki, soldat de la 8ème compagnie.

Depuis une tranchée à Verdun.

For my anonymous loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant