Ma conscience et moi, et d'autres!

Aime

C'est l'automne. Je n'est jamais été aussi loin de ma famille, seule dans mon studio. C'est l'automne, et la vie est rythmée par les cours à l'Université: se lever en retard avec un soleil de plus en plus absent, aller en cours, avoir froid, rentrer chez soi accompagnée de la nuit. La nuit en ville me rend triste, nostalgique d'un endroit où je n'ai pas grandi. Elle ressemble un crépuscule éternel, où la lumière n'est jamais vraiment éteinte, où le soleil à l'air de se cacher sous une couverture trop fine pour bloquer sa lumière.

Mais c'est une illusion : le soleil est bel et bien couché. La ville est agréable, mais elle n'est pas belle. Elle est éclairée, mais elle ne m'illumine pas. J'aime la ville et sa lumière artificielle qui fait office de veilleuse la nuit. C'est rassurant, de se promener en sachant où l'on va.

Ma famille me manque: les rires, les sourires, les soirées films, les soirées pizzas, les sorties dans les parcs, les chamailleries, les bouderies, les étreintes...et pourtant. Et pourtant je n'ai jamais autant aimé ma famille que lorsque je suis loin d'elle.

La ville où je fais mes études est celle où ma mère aurait dû faire les siennes. Mais un hasard de la vie a fait qu'elle les a faites ailleurs, où elle a rencontré mon père. J'aime cette ville, pleine des rêves de jeunesse inachevés de ma famille, pleine des miens. Cela tombe bien, je suis encore jeune.

C'est l'automne et je profite des dernières chaleurs, des dernières incertitudes, avant de plonger entièrement dans la réalité et le quotidien, plutôt froid, dont est constitué une année scolaire.

Je souhaite finir cette histoire, même si c'est quatre ans plus tard. Je ne vais pas essayer de reprendre le concept précèdent, je n'y arriverai pas (je n'ai pas la certitude que je puisse authentiquement récréer le même humour que la moi du collège). Je vais profiter des 2 chapitres restants pour écrire sur les saisons, dont le passage d'une à l'autre m'est chère. Mieux vaut tard que jamais.