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(Flashback)

Je me lève avec le bruit du réveil-matin. Le soleil passe à travers les persiennes de la fenêtre.
Je sors de mon lit et m'habille.
Je descends prendre un petit-déjeuner -mes parents sont déjà au boulot, ils passent pratiquement tout leur temps là-bas et ne s'occupe pas de moi- et m'en vais directement de cette maison.

Je cours vers l'arrêt de bus et entend l'arrivée du véhicule de ramassage scolaire. Il arrive à 5h38, précisément.
J'habite éloigné de mon collège et fait presque tous les jours cette routine matinale.
Ça en devient crevant.

Arrivé devant l'établissement, je dois attendre quelques minutes avant qu'il ouvre.

- Liam. Comment vas-tu ?

C'est ma seule amie -enfin si on peut appeler ça comme ça. Elle s'appelle Claire. Nous nous sommes rencontrés grâce au collège, nous avons été dans la même classe en 6ème et depuis elle me demande comment je vais tous les matins.
Je lui répond toujours la même chose, tel une machine :

- Je vais bien. Et toi ?

Puis elle commence à me raconter sa vie.
Elle est beaucoup plus intéressante et intelligente que moi, en plus de ça elle est craquante et jolie. Elle intimide la plupart des garçons.

Après ça, la sonnerie retentit et nous allons en cours.
Je suis plutôt discret. Je n'aime pas parler fort et devant des gens.

Mais ce jour-là, la prof m'a interrogé et les élèves ont rigolé face à mon manque de réaction.
J'avais peur et mon rythme cardiaque s'était affolé. Mon visages avait viré au rouge et ma tête s'était baissé en direction du sol, de façon à la cacher du monde.

À la récréation, trois garçons sont venus me voir.
Ils m'ont pris par le bras et m'ont entraîné dans les toilettes.
Ils rigolaient en ce jetant des regards amusés. Et ils commençaient à m'insulter. Je ne leur ai pas répondu, croyant qu'ils finiraient par se lasser. Mais ils ont continué et l'un d'entre eux à trouver drôle de me ruer de coups de pied.
J'étais pris au dépourvu.
Je ne savais pas quoi faire.
Crier ? Non, ils m'auraient sûrement frapper encore plus fort.
Alors j'ai pleuré, voulant leur implorer ma pitié.
Mais ils ne se sont stoppés qu'après avoir vu le sang couler de mon nez.
Ils sont partis et je me suis essuyé le visage.

Les cours ont repris et personne ne s'est inquiété du bleu sur ma mâchoire et de mon œil au beurre noir.

La journée s'est terminée et les jours similaires à celui-ci se sont accumulés.

Je n'en pouvait plus.
Ma famille ne me voyait pas, les adultes ne me voyaient pas, Claire ne me voyait pas, les élèves ne me voyaient pas.
J'étais devenu invisible.

Puis je me suis dit :
« Pourquoi ne pas vraiment disparaître pour de bon ? »

Âme tueuse Место, где живут истории. Откройте их для себя