Fiction OrelxGringe - Petit ange.

Bonus : Serment.

« Mon ange... »

Guillaume déposa un doux baiser puis un autre sur les omoplates du plus jeune. Celles-ci étaient entièrement guéries à présent. Il déposa un autre baiser à la base de la nuque d'Aurélien alors qu'il enroulait son bras droit autour de sa taille pour le serrer fermement contre son torse. Il entendit un léger soupir de bien-être passer le seuil des lèvres du plus jeune et il se mit à sourire, le front délicatement posé contre ses omoplates. Il était fou amoureux. Fou amoureux du garçon qui bougeait avec lenteur et grâce au-dessus de lui. Et ce garçon, c'était un ange. Ex-ange. Ange déchu. Par sa faute, à cause de l'amour que ce dernier lui portait. Lui qui était son ange gardien.

« Guillaume... » l'entendit-il murmurer d'une voix tremblante, ce qui le fit sortir instantanément de ses pensées.

Il caressa avec délicatesse de ses doigts la peau douce d'Aurélien au niveau de son ventre et il le sentit trembler, sans aucun doute exténué de l'effort qu'il avait dû fournir.

« Oui, Orel ? Dis-moi mon ange, murmura-t-il contre sa nuque, sans jamais cesser de frôler sa peau de ses doigts.

— Je... peux plus... Je vais... m'écrouler de fatigue... l'ange parvint-il à dire entre deux halètements.

— Arrête-toi alors. Laisse-moi prendre le relai, d'accord ? »

Aurélien trembla un instant de plus au-dessus de lui, son corps prêt à lâcher, et Guillaume l'aida dans un dernier effort à se redresser assez pour qu'il puisse se retirer de lui. Il l'amena à s'allonger ensuite sur le dos, la tête sur son oreiller blanc, et il vint le surplomber de son corps. Il l'observa avec une tendresse infinie et caressa son visage doucement, un fin sourire sur les lèvres.

« Tu es tellement beau... Si tu savais... dit-il dans un souffle et Aurélien ouvrit lentement les yeux. Comment un être aussi pur que toi... peut m'être destiné ? »

Il vit Aurélien ouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose, comme à son habitude, et il posa son index sur ses lèvres pour le faire taire.

« Si. Tu es pur, Orel. C'est pas parce que les autres anges t'ont exclu du Paradis, par ma faute d'ailleurs, que tu ne l'es pas. Ou plus. Tu es parfait, mon ange... »

Guillaume se pencha vers le visage d'Aurélien et remplaça son index par ses lèvres, pour déposer un tendre baiser sur celles de l'ange. Celui-ci poussa un petit gémissement de bien-être contre sa bouche, venant perdre sa main sur sa nuque, et quand il se recula, il fut ébloui par le sourire doux et le regard tendre que Aurélien lui offrait.

« Guillaume... souffla Aurélien en fermant lentement les yeux. Vas-y, s'il-te-plaît... »

Guillaume s'exécuta et entra lentement en lui, reprenant sa place récemment quittée, d'un angle différent. Aurélien retint un gémissement en se mordant la lèvre inférieure et il vint embrasser sa tempe avec douceur. Il était fou amoureux de son ange. Il le sentit remonter les mains dans son dos et il sourit à ce contact si doux qui lui permettait de garder les pieds sur terre malgré tout le désir qu'il ressentait au fond de lui.

« Guillaume... murmura Aurélien dans le creux de son oreille tandis qu'il ondulait avec lenteur et délicatesse du bassin pour venir rencontrer sa prostate encore et encore, essayant de lui procurer le plus de plaisir possible.

— Orel...? dit-il dans un sourire attendri.

— Je t'aime... Je donnerai tout pour toi et... Et si c'était à refaire, je n'hésiterai pas une seconde. »

Il vint à l'intérieur de lui en l'entendant dire cela d'une voix brisée par l'émotion et l'exténuation, avant de le sentir jouir à son tour contre son ventre dans un gémissement puissant. Il resta quelques instants de plus, complètement essoufflé et un peu déboussolé, à essayer de reprendre son souffle par dessus le plus jeune avant de se retirer de lui. L'ange remonta alors un bras par-dessus ses yeux et il le vit se mordre furieusement la lèvre inférieure une fois qu'il eut reprit sa respiration. Il sourit tendrement alors qu'il se laissait tomber à ses côtés sur le matelas et se redressa sur un coude afin de caresser délicatement son avant-bras.

« Orel... l'appela-t-il dans un sourire. Arrête de te cacher et montre-moi ce beau visage... »

Aurélien enleva lentement son bras de devant ses yeux et lui lança un regard coupable.

« Arrête d'avoir honte un peu, mon amour... Tu es magnifique. »

Aurélien secoua la tête et il sourit de plus belle, avant de hocher exagérément la tête.

« Si. Quand tu es terrassé par ton désir... Et que tu te laisses complètement aller... C'est là où tu es le plus beau. Le plus pur. Et le plus humain. »

Il se pencha pour lui dérober un baiser et caressa délicatement son nez avec le sien en se reculant, dans un moment de douceur infinie.

« Je te l'ai déjà dit, mon ange... Tu es beau, magnifique...

— Apocalyptique ? termina l'ange en lui lançant un regard timide.

— Exactement, sourit Guillaume en se redressant et déposant un dernier baiser sur le bout de son nez. Maintenant... continua-t-il en se penchant vers sa table de nuit pour y prendre un mouchoir afin d'essuyer leurs deux ventres recouverts de la semence du plus jeune. Je nous nettoie un minimum... Et on va au lit. »

Aurélien ferma lentement les yeux alors qu'il l'essuyait et ses traits affichèrent un air d'innocence extrême.

« On est... déjà... au lit, Guillaume... »

Guillaume sentit son sourire s'agrandir sur ses lèvres en entendant la petite voix fatiguée de son amant et jeta le mouchoir à même le sol, avant de l'attirer à lui. Il recouvrit leurs deux corps nus de la couverture jusqu'alors rejetée à leurs pieds et caressa de ses doigts la peau chaude d'Aurélien, montant et descendant le long de sa colonne vertébrale.

« Dormons alors, petit ange. Repose-toi... Et demain matin, je serai là à ton réveil. Comme tous les jours jusqu'à la fin de ma vie. Je t'en fait le serment. »

Il sentait le cœur d'Aurélien battre régulièrement contre son torse, l'ange déjà vite endormi sous ses caresses, et il s'endormit à son tour, bercé par cette mélodie si rassurante.