Je n'aurais jamais crû t'écrire Ahmed. Je t'avais oublié, puis comme Léon t'es revenu dans ma tête et quelque part au fond de ma poitrine. T'es ce garçon que je veux à tout prix oublier mais à qui je me force presque à penser. Dire que tu m'as fait du mal serait sûrement abusé, tu as simplement touché mon égo. Mais en partant dans l'idée que Léon aurait potentiellement pû me briser le coeur, toi tu m'as détruite. C'est une image et une question de proportionnalité, évidemment. On s'est texté sur un forum de merde pour ado. Ton premier message était dans le style "recherche sex friend sur Paris", je n'y ai pas répondu, le deuxième était plus soft. Plus léger. Je ne sais pas pourquoi je t'ai répondu. Si je t'écris ce soir c'est parce que Ulysse est allé dormir, et qu'aujourd'hui, je me retrouve confronté aux souvenirs que j'ai de toi.
Tu sais Ahmed, ça va faire un an, et comme tous les autres t'oublier est difficile. J'ai tourné la page mais j'ai gardé le livre. On se textait à l'époque où je gardais des chats comme job d'été, à l'époque où j'étais dans un mood où j'avais besoin d'aimer quelqu'un sans forcément être aimée en retour. Tu es le genre de personne qui me donnait l'impression d'être dans une bulle à chaque fois qu'on se textait, c'est cliché putain je sais. Ahmed en réalité j'ai peu de souvenirs de toi, de ce qu'on se disait. Je voudrais ne pas avoir supprimé mon compte et relire nos conversations. Ahmed j'ai besoin de parler de toi.
Je fais des trucs avec Ulysse que je faisais avec toi, et j'ai pas envie de laisser une trace de toi sur lui. Dire que tu étais mauvais est faux, on parlait des heures sans s'arrêter, on envoyait les mêmes messages au même moment, on flirtait comme si on avait dix minutes pour se séduire. On ne s'est pas texté si longtemps, moins de deux ou trois semaines, putain. Je texte Ulysse depuis à peu près deux mois et je sais qu'il n'a pas la même place que toi Ahmed.
J'ai envie de pleurer, tu sais.
J'avais le coeur qui s'accélérait à chaque fois que tu m'envoyais un message, j'étais mal à chaque fois que tu devais me quitter. Ahmed on avait les mêmes références, les mêmes blagues, le même humour, on était d'accord sur la plupart des trucs. T'étais ma raison de me connecter, comme Ulysse l'est aujourd'hui. Je devrais arrêter de vous comparer mais c'est difficile, et dieu sait que vous n'avez pas grand chose en commun.
Le plus difficile, c'est de reconnaître que j'aurais pû te retenir, qu'on a tout brisé pour une question de fierté.
C'est ça qui me fait souffir Ahmed.
Quand je repense à toi ou que je relis les screens de nos conversations je me sens bien, mon corps s'enveloppe dans une bulle qui me rassure. Tu me rendais heureuse Ahmed, tu me rendais réellement heureuse. Je m'en rend compte maintenant parce que malgré ce qu'il s'est passé je souris quand je pense à toi et je me sens bien. Penser à toi, ou ne serait-ce que visualiser ton peuso, c'est comme me retrouver dans une véranda avec du RNB en fond et la pluie qui s'éclate contre les vitres. Tu as été une période de ma vie où j'étais heureuse d'être ici, tu es un de mes plus beaux souvenirs.
Je pense que c'est pour ça que notre 'rupture', au sens propre du terme, m'a fait autant de mal. Même si je faisais la meuf, j'ai parlé de toi à trop de gens pour me voiler la face. Ahmed, tu as mit fin à ce qui venait juste de commencer parce qu'on n'était pas d'accord. Alors oui c'est moi qui t'ai supprimé, mais c'est toi qui a dit que tu étais lassé. Ce qui blesse le plus mon égo c'est que t'as tout arrêté de la même façon que moi j'ai mis fin à mes précédents flirts.
Je me rappelle de ton pseudo, je te cherche sur le site de temps en temps. Si je t'avais trouvé j'aurais pû te texter, je le sais. Et j'aurais sûrement pû t'aimer à nouveau.
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DEAR CRUSHS,
Short Storysuite à l'apparition d'un nouveau crush j'ai décidé de vous raconter mes love story, la vérité c'est que je vous ai aimé tellement fort que j'ai mal à chaque fois que je pense à vous (en cours)