Partie 2

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Cette soirée a été une réussite. Je suis très heureux d'avoir réussi à négocier ce contrat. La société de Goldon, même si elle n'est pas très importante, peut m'offrir grâce à cet avenant des possibilités de négocier avec d'autres entreprises du même secteur. J'ouvre la portière à Lili toujours aussi parfaite dans cette robe chocolat qu'elle a déjà dû porter il y a quelques temps... Mais elle lui va à la perfection. Cette couleur met en valeur ses cheveux roux et sa peau crémeuse, magnifique. 

Ça va faire deux ans qu'on s'est rencontré et dix-huit mois qu'on vit ensemble et tout est toujours divinement simple avec elle. Quand je pense que Tilda m'a fait une scène à propos d'Antigone ! Et si ç'avait été la seule dispute ! Mais non, avec Tilda, notre vie de couple était une scène continuelle. Pendant un an, elle m'a imposé des discussions interminables sur la littérature ou l'opéra où elle voulait toujours avoir le dessus. Mes sœurs, Anastasia et Faustine sont pareilles : toujours prêtes à écraser quiconque a un avis différent du leur. D'ailleurs, même quand la personne a le même avis, il faut qu'elle avoue qu'elle ne pense ainsi que grâce à leurs arguments à elles ! 

Lili est différente. Elle n'a d'avis sur rien. Quand je lui ai proposé de la raccompagner à Paris après la réception chez les Moulins, je ne pensais ni qu'elle me suivrait aussi facilement à l'hôtel, ni que le sexe avec elle serait aussi... torride ! Bon sang ! Rien que d'y penser, je bande ! Quand je pense qu'au départ, je ne pensais pas la revoir ! C'était juste un coup comme ça, pour oublier Tilda, passer à autre chose... Je ne lui avais d'ailleurs rien promis et elle ne m'avait rien demandé... Mais après ces moments exceptionnels, je n'ai pas pu faire autrement que la rappeler dès que je suis revenu à Paris. 

Lili soupire à côté de moi et je me tourne vers elle. C'est étrange, Lili ne parle jamais la première quand nous sommes seuls. Avec elle, j'ai le temps de réfléchir, c'est reposant après une longue journée. Je souris malgré moi, heureux à l'idée d'avoir conclu ce contrat. Demain, le commercial de Goldon viendra signer avec mon assistant les clauses qui font de SEN le fournisseur de solutions de stockage numérique de sa société. J'ai de la chance que Lili se soit bien entendue avec la copine de Goldon. Elles sont restées aux toilettes juste assez longtemps pour que le contrat soit conclu oralement. On a même eu le temps de se serrer la main avant leur retour... C'est reposant de penser que je peux rester silencieux jusqu'à l'hôtel et que Lili ne se sentira pas vexée mais je lui demande :

– Tu as aimé la soirée ?

– Bien sûr. Le restaurant est très agréable et le chef est doué.

Lili est toujours contente. Quoi qu'on fasse, elle trouve toujours quelque chose de positif à dire. En plus, comme elle a dit qu'elle était fatiguée, on a pu partir avant que Goldon ne demande un digestif. L'a-t-elle fait exprès ? Non, c'est peu probable, Lili a du mal à comprendre ce qu'on ne lui dit pas directement. Elle n'analyse rien en fait... Elle est si superficielle !

***

Quand on pénètre dans la suite que Soren a réservée au Delphinium Hotel, à Londres, je sais exactement ce dont il a envie : il veut se détendre, ne plus penser à rien, et c'est là que mon rôle commence. Je le guide jusqu'à l'immense fauteuil en cuir crème et je le pousse légèrement pour qu'il s'y assoit puis je m'agenouille à ses pieds pour lui retirer ses chaussures et ses chaussettes. J'adore la moquette de cette suite : elle est très épaisse et très douce et je sais que Soren aimera y enfoncer ses orteils. Je lui masse les pieds pendant un bon moment : je sais qu'il apprécie beaucoup et je lui caresse les chevilles avant de me redresser pour défaire son pantalon. Son sexe est déjà dur et quand je l'effleure, il se soulève pour me permettre de le déshabiller. Je prends alors le temps de le contempler : il a les yeux fermés et je peux admirer son beau visage viril, l'attendrissante mèche noire qui tombe sur son front, la fossette de son menton. Je passe derrière le fauteuil et je déboutonne sa chemise avant de caresser sa poitrine musclée. J'adore la douceur de la fine toison qui la recouvre et je fais glisser sa chemise le long de ses bras avant de la poser par terre. Il est magnifique, avec son sexe dressé, et je me poste entre ses jambes pour parsemer ses cuisses de baisers. Quand je ne tiens plus, j'embrasse son gland et je l'enferme entre mes lèvres.

La PoticheWhere stories live. Discover now