Crying Over You. >namgi

-19- crying over you

Le 21 février.

Une date si douloureuse.

Lorsque j'entendis les sanglots et la respiration saccadée de ta mère à travers le combiné.

«-c...c'est fini...i-il, mon fils...il est...mort.»

Je pense que je n'ai jamais autant crié de toute ma vie.

C'était le jour où tu devais partir.

Où je t'ai vu passer devant moi et où je n'ai pas trouvé le courage de te dire au revoir.

J'ai hurlé à m'en détruire la voix, et j'ai pleuré à en mourir de déshydratation.

C'est ce que je voulais ce jour là.

Je voulais mourir plus que tout.

On t'avait arraché à moi.

J'étais donc vraiment maudit ?

J'avais erré la nuit entière, je m'étais saoulé la gueule, j'avais insulté les passants.

Comment te décrire toute cette souffrance en mots ?

Elle était comparable à des milliers de pieux transperçant mon frêle corps.

Elle était comparable à une bourrasque de flèches se posant violemment sur mon coeur.

J'avais perdu mon tout, pourquoi suis-je toujours en vie ?

Si plus jamais je ne verrai ton sourire vainqueur, tes joues rosies.

Si plus jamais je n'entendrai le son du piano sous tes doigts.

Si tu n'étais plus là, pour qui vivrai-je ?

Au beau milieu d'une rue déserte complètement torché, j'étais au sol me tortillant de douleur.

J'avais mal.

J'avais si mal.

J'avais tellement mal.

Je voulais en finir avec cette douleur.

J'étais rentré chez moi, sans faire de bruit.

Je pleurais encore assis sur mon lit.

Devant moi se trouvait cette lame.

Je l'observais, je la contemplais, je la scutais.

Elle était là, brillant sous les faibles rayons lunaires.

Je tremblais en la saisissant.

Je l'approchais de mon bras déjà meurtri.

Mais ta voix éclaira mes pensée et une crise de larmes me fit lâcher l'arme blanche.

Tu m'as détruit.

Je t'aime encore.