Tulipiers

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À travers nos vieilles chemises carreautées,
Ainsi que nos jeans troués,
Une vieille ville vide, nous avons parcourue.
Sans personne pour nous exiger retenues,
Nous traversions librement les bâtiments en ruine,
C'était une vieille ville vide que nous traversions à travers la bruine.

Nos jeunes cœurs raffolant de liberté,
Cette indépendance de grande personne,
Nous la bouffions avec avidité,
Cette drogue, si fraîche, si bonne,
Nous la gobions malgré tous les sermons.

Devant de vieilles églises, nous avons couru,
Reniant la foi auquel nous n'avons jamais cru,
Car nous savions que nous n'appartenions pas au ciel,
Mais plutôt que le ciel nous appartenait.

Mes vieilles vans au pied,
J'admirais de vieux tulipiers,
Ils peuplaient cette vieille ville vide,
Et leurs fleurs laissaient nos regards impavides.
Malgré tous les inconvénients inattendus,
Ces fleurs restaient, aux branches, solidement suspendues.
Nous avons suivis leur modèle,
Et nous avons continué de courir de plus bel.

Un soir, à la belle étoile nous avons dormi,
L'air frais caressait ma peau, tout comme ta main,
Bien sûr, nous faisions une insomnie,
Mais pour une fois, nous n'attendions pas le matin.
Car à travers cette vieille ville vide que nous avions traversé,
Nous avions compris que chaque moment avait son importance,
Et que cette étreinte devant ce ciel étoilé,
Que cet amour que nous portions avec innocence,
Étaient qu'une infime partie de notre jeune vie,
Et qu'il fallait prendre soin de cette frénésie.

La floraisons des motsWhere stories live. Discover now