Tome II - Dementia, ou le Loup Noir

Scène 1

/!\ATTENTION/!\ Cette scène présente un contenu explicite qui ne convient pas au moins de 13 ans. 

Musique : Perfect Storm - Sam Tsui

Bonne lecture !

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Elle. Lui. Rien d'autre n'importait.

Le monde entier avait cessé d'exister, ils étaient dans leur propre dimension, seuls dans l'univers qu'ils avaient créé. Le Temps s'était arrêté pour contempler l'événement, figeant le vent dans son élan et rendant l'air de plus en plus difficile à respirer. Mais ça n'avait aucune importance ; Ils étaient déjà à bout de souffle.

Leurs corps trempés de sueur semblaient impossibles à séparer, l'air épais d'humidité ; pourtant ils ne se lassaient pas, tirant désespérément l'un sur l'autre pour pouvoir être plus proches, pour ne devenir qu'un. Leurs lèvres se heurtaient sans fin, ne s'arrêtant jamais pour respirer, comme si le seul air qu'il leur fallait résidait dans les poumons de l'autre.

Ses petites mains retrouvaient leur place dans ses cheveux alors que les tiennes s'accrochaient fermement à ses hanches voluptueuses. Le peu d'espace qu'offrait le siège conducteur ne les arrangeaient pas vu qu'ils remuaient et se tortillaient, essayant en vain de trouver un moyen de s'y tenir confortablement ; pourtant, ils ne pensèrent pas à aller à l'arrière, là où il y avait largement assez de place pour tout ce que leur esprit pouvait imaginer.

L'urgence de leurs mouvements était exposée à la vue du petit public qu'ils avaient involontairement attiré. Les vitres transparentes du véhicule ne leur offraient pas d'intimité, mais cela ne semblait pas les gêner. Tout ce qu'ils voyaient... tout ce qu'ils sentaient était la chaleur de leur âme sœur, leurs mains se découvrant l'un l'autre, leur désir mutuel de se rapprocher, plus près, toujours plus près...

Même ses longs cheveux noirs et soyeux, désormais horriblement enchevêtrées, ne pouvaient cacher l'unique larme de joie qui glissait le long de sa joue rosie.

Ça ne peut pas être vrai.

Ce n'est pas vrai.

Impossible.

Rien ne pouvait les arrêter désormais. Ils étaient bien loin de la réalité, déjà perdu contact avec cette dimension, flottant ensemble sur un nuage d'été alors qu'une dizaine d'étrangers sortaient leurs portables des poches de leurs manteaux pour enregistrer cet évènement fascinant.

Fascinant. C'est réellement fascinant, à quel point deux êtres peuvent être si obsédées l'un l'autre, de pouvoir ressentir des émotions si profondes, de pouvoir distordre l'espace-temps en un seul regard, d'effacer l'univers en un seul baiser.

Leurs langues luttaient alors que des voix étrangères les acclamaient, mais même les lumières aveuglantes de leurs téléphones n'étaient pas assez puissantes pour percer la bulle que les amants s'étaient créée. Les secondes se transformaient en heures, l'air de plus en plus épais, les silhouettes devenaient floues.

Elle ne t'aime pas.

Les ténèbres prirent le dessus. Personne ne semblait se soucier de la soudaine envie de s'enfuir qui saturait ce qui restait de l'atmosphère respirable. Elle, par contre, avait enfin trouvé son bonheur. Elle avait trouvé sa paix en plein milieu de l'ouragan, et personne ne pouvait la blâmer pour une catastrophe naturelle.

Une seule victime possédait la vérité en son cœur. Mais ce cœur était prisonnier au fin fond d'un ravin obscur, ses pièces brisées tenues en place par les ronces d'une rose noire.

Enivrante, asphyxiante, meurtrière. Quelle drôle de chose qu'est l'amour. Donner à une personne le pouvoir de vous détruire et croire naïvement qu'elle aura assez de cœur pour vous épargner.

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Coucou mes pandas ! 

Vous vous demandez surement si je me suis trompée de partie ou d'histoire, mais non c'est bien celle-là que je voulais publier. Tout retrouvera son sens en temps voulu.

Revoilà un chapitre qui n'est pas un chapitre... Que peut-il bien être? Que s'y passe-t-il? Quelle est sa place dans l'histoire? Tellement de questions *-* !!

Bisous bisous <33

#TheCreationBook <33