Chapitre cinq.

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( Je corrige après promis mdr bonne lecture ! Et aussi, merci pour tous vos retours sur cette fiction, c'est tellement adorable de votre part <3 )



     Je ne cesse de me tourner et me retourner dans mon lit. J'arrive pas à retirer la photo de torse nu de ma tête et encore moins à comprendre pourquoi il m'a envoyé ça. Je pousse ma couette et me met sur le dos, fixant mon plafond. 

La chose que je comprends sans doute le moins, c'est la réaction de mon corps: une vague de chaleur m'a envahit à la seconde même où j'ai compris la photo. Je ne lui ai même pas répondu, trop perturbé. 

Je choppe mon téléphone, qui est posé sur la table de chevet, et vais dans ma galerie. Je souris en regardant les captures d'écran d'Ezel, il n'y en a aucune de sérieuse. C'est dingue à quel point il est beau, avec ses cheveux blancs, ses yeux bleus perçants et sa mâchoire carrée. Je me souviens de lui au collège et il n'était pas aussi beau qu'aujourd'hui. Il a changé, il est passé de gamin à homme, même si son comportement reste encore bien ancré dans l'enfance. Son rire franc, ses petits sourires malicieux et son regard amusé lui donnent énormément de charme. Il est devenu vraiment très attirant. 

Je me sens faible et naïf, de succomber à son charme aussi facilement. Comme si j'étais en manque total d'affection. Peut-être que je le suis ? Où est le mal ? Ezel est tactile et semble m'apprécier, autant que j'en profite. 

Je finis par poser mon téléphone pour dormir. 

    Dans le métro, je suis assis avec un livre dans les mains. J'ai pris cette habitude avec la fac de médecine, maintenant, je suis devenu un accro des livres de poches. Je suis plongé dans ma lecture quand je sens une main frôler mes cheveux. Je pense d'abord à une personne qu'on a poussé contre moi, quand je relève les yeux, je vois Ezel, prêt à toucher mes cheveux de nouveau, mais s'arrête en voyant qu'il a été démasqué. Il rit doucement et je le suis dans son rire. Je me relève pour être à sa hauteur mais cette fois, il ne m'enlace pas. Je suis déçu, mais j'essaie de ne rien montrer. 

— Bien dormi ? me lance-t-il. 

Je hoche la tête et m'accroche à la barre en métal devant moi.

— Toi ? 

— Moi aussi, même si tu ne m'as pas dit bonne nuit hier. 

Je baisse les yeux au sol en repensant à sa dernière photo. On peut tout lire dans mes yeux, alors c'est devenu instinctif, de les fixer par terre au moment où je suis gêné ou intimidé.

— Tu fais dans les nudes maintenant ? je lâche en souriant. 

Il pouffe et se penche vers moi pour me parler à l'oreille. Son haleine sent le dentifrice à la menthe. 

— Juste pour toi. 

Mes joues chauffent et nos corps entrent en contact quand le métro prend un virage serré. 

— Je ne m'acharne pas sur mes abdos pour rien, il faut bien que j'en fasse profiter quelqu'un. 

Je lève les yeux au ciel. 

— Fais profiter une personne que tu convoites, je lui réponds. 

Il se contente seulement de rire et passe une main dans mes cheveux. Ce petit contact me fait du bien et me rassure, après avoir manqué le câlin du bonjour. Je regarde un instant son visage, puis mon regard est attiré par le sien, bleus translucides. C'est incroyable d'être né avec cette couleur. 

— Tes yeux sont vraiment spéciales, ne puis-je m'empêcher de dire. 

Pour la première fois depuis nos retrouvailles, je le sens mal à l'aise et il détourne les yeux, les scotchant sur les sièges. 

— Je sais, ils font peur. 

Je fronce les sourcils. 

— Peur ? 

— C'est ce qu'on me répète depuis que je suis petit. Tout le monde aime les yeux bleus, mais pas le bleu presque blanc. Une fois, on m'a dit " enlève-moi ces lentilles, c'est affreux et ça fait peur aux petits ", quand j'étais en stage dans une école primaire. Alors, le lendemain, j'ai mis des lentilles marrons, parce que les petits se plaignaient que je faisais peur, il me raconte. 

J'ai un pincement au cœur lorsqu'il me parle de cette histoire. C'est horrible qu'on l'ait rabaissé de cette manière, cela a probablement dû le complexer. 

— Tu ne m'en as jamais parlé, j'ajoute. 

Il plante de nouveau son regard dans le mien et me sourit. 

— C'est pas important. 

Bien sûr que ça l'est ! Ezel est une personne si gentille et adorable avec tout le monde, comment a-t-on pu lui dire une chose si méchante ? Ca me dégoûte. 

— Moi, je trouve tes yeux magnifiques et ceux qui disent le contraire, ils ont juste peur de la différence et de l'inconnu, lui dis-je pour le rassurer. 

Sa main libre glisse sur ma taille et il approche mon corps du sien. 

— Toi, t'es un ange, il lâche avec un petit sourire. 

On descend ensuite à l'arrêt de la fac, j'aurais bien aimé garder le contact de sa main sur ma taille et notre proximité. Je range mon livre dans mon sac et on marche pour atteindre le vieux bâtiment. 

Son téléphone se met à sonner et il décroche. Pendant ce temps, j'en profite pour aller sur le mien, plus précisément sur instagram, et poste trois photos de lui avec des grimaces, avec pour légende : " retrouvé <3 ". 


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