Réflexion

5.5K 257 58
                                    

Je me réveillais le lendemain, à cause de la douleur sourde de mon corps. Je me relevais lentement, grinçant des dents, et cherchant du regards des vêtements avant que ma tante ne vienne pour que je fasse le petit déjeuné. Ils étaient juste en face de la porte, à seulement quelques mètres. Je m'appuyais sur mes bras afin de me relever, mais le simple fait de les bouger étaient un véritable calvaire, les larmes me montant aux yeux. Je pris une grande et longue inspiration, avant de souffler de toute mes forces, tentant ainsi de me donner le courage de le faire. Je fermais les yeux, et avec toute ma volonté, j'ignorais la douleur pour me relever, lentement, en prenant certaines pause, gémissant le plus doucement possible, mais sûrement.

J'ai finalement réussi à m'assoir sur le côté, j'essayais pour le moment de ne pas le faire complètement, je ne pense pas pouvoir supporter la douleur venant de mes fesses. Je soufflais à nouveau tentant de calmer les battements erratiques de mon cœur. Je ne sais même pas pourquoi il s'est emballé. La douleur peut-être? Ou bien à cause de la peur que je ne cessais pas de ressentir depuis hier. Finalement se n'est peut-être pas la douleur qui m'a réveillé se matin mais plutôt la peur...

Je regardais de nouveau mes vêtements, ils étaient si proche et pourtant si loin. Le simple fait de m'assoir m'avais demandé beaucoup d'effort, tant physiquement que mentalement. Pourtant je savais que si ma tante me voyait ainsi, nu dans ma chambre, je serais encore une fois puni. Et quelles punitions se seraient cette fois-ci? Voilà déjà 9 jours que je n'ai plus mangé, 3 que je n'ai pas pu boire. Et je ne pense pas être capable de supporter une fois de plus des violences physiques, mon corps ne pourras plus résister, j'aurai alors réellement besoin d'un hôpital, et je vois mal les Dursley m'y emmener. Vont-ils me donner encore plus de corvées? Là encore je ne sais pas si mon corps pourra suivre.

Je n'avais donc pas le choix... il fallait que j'attrape ces fichus vêtements! J'aurais tellement aimé qu'ils viennent à moi par magie... mais si je faisais cela, je serrai définitivement exclus de Poudlard, pour avoir fait de la magie, alors que je suis mineur, en présence de moldu, et, hors de mon école.

 Cette simple pensée me glaça le sang. Par pitié, tout mais pas ça! Poudlard était le seul endroit que je considérais comme ma maison, une maison pas très sécuritaire pour moi, avec toutes ces aventures, mais ma seule maison, me l'enlever serais me déposséder de tout se qu'il me restait.

Je secouais la tête, il fallait que j'arrête avec toutes ces pensées négatives, j'allais finir par devenir fou à force. Je pris une profonde inspiration, je me relevais encore une fois, lentement, douloureusement, grinçant des dents pour ne pas pousser des gémissements, et, avec le peu de force qu'il me restait je m'avançais, lentement, à quatre pattes, jusqu'à mes vêtements. 

Je me refusais de faire une pause malgré la douleur, et les battements de mon cœur devenu encore une fois erratique, car je savais que si j'arrêtais, je ne me relèverais plus, je n'en aurais plus la force. Une fois que je les eus atteints, je me mis encore une fois sur le côté pour pouvoir m'assoir, et enfin je les enfilais. Epuisé par cet effort, j'essayais de reprendre ma respiration afin qu'elle soit plus calme.

Je jetais un coup d'œil vers le bas de ma porte et ne vis aucune lumière. Je tendis alors l'oreille pour être sûre que mon oncle ou ma tante n'étaient pas debout. 

Mais encore une fois je ne perçu rien mis à part des ronflements. 

Suite à cette constatation, un sentiment de soulagement m'envahis complètement, détendant ainsi mes muscles. 

Je ne pus m'empêcher de glousser de joie et lorsque je m'en aperçu je plaquais mes mains sur ma bouche pour faire le moins de bruit possible. Heureusement, car ce gloussement devint rapidement un éclat de rire hystérique que je ne parvenais pas à contrôler, et seuls des sons étouffés me parvenais. Cependant cet état d'hystérie dura un long moment, les larmes finissant même par me monter aux yeux.

La renaissance d'Harry PotterWhere stories live. Discover now