Venom Is Back _ TERMINÉ En Cour De Réécriture

21 - Souvenir Angélique

Valentine

Les yeux bandés, je n'entendais que des hurlements autour de moi. Malgré toutes les horreurs que je lui avais dit avant de partir, il était là, prêt à me sauver. J'avais reconnu sa voix, dès qu'il était rentré dans la pièce.

La peur engourdissait mes membres, j'étais complètement tétanisée par le bruit des détonations. Elle me paraissait proche et je me demandais quand j'allais recevoir la mienne.

J'avais pu noter, que plus personne ne me tenait en joue. Le froid du métal avait quitté, la peau fine et pleine de sueur de mon front, ce qui m'angoissait encore plus. Je voulais savoir ce qu'il se passait. Est-ce que les Fallen, avaient le dessus ? Allais-je mourir ou survivre ? Est-ce que Venom était là, aussi ?

Plusieurs questions similaires, tournaient en boucle et ne faisaient qu'accélérer les battements de mon coeur. La crise de panique n'était pas loin et je priais intérieurement, pour qu'elle ne surgisse pas.

Attaché à la chaise et les mains liées entre elle, ne faisait qu'aggraver ma peur et ne me permettrais pas de me calmer d'avantage. Je devais me ressaisir, trouver un moyen d'enlever ce foutu bandeau, qui m'empêchais devoir ce qu'il se passait autour de moi.

Je sursautais et sortis rapidement de mes pensées, quand j'entendis une voix familière.

- Tu vas me le payer. Jamais plus, tu ne reverras la lumière du jour. Je vais te garder rien que pour moi. Tu deviendras un jouet, mon jouet personnel, sur qui je pourrais déverser toute ma hargne et ma haine.

Les mots de Venom étaient violents, tranchant et glacial. À cet instant, il me faisait peur et c'est là, que tout pris forme dans mon esprit.

J'aimais ce côté fou, qu'il avait. J'aimais l'animal brute et dangereux qui l'habitait. J'aimais cet homme. Enfin, je l'avais aimé avant mon accident.

Plusieurs flashes s'accumulaient, sous mes paupières closes. Les coups de feu, Logan qui me hurlait de le rejoindre - ce que je n'ai pas fait d'ailleurs - et un Venom, complètement fou.

Les images s'emboîtaient au fur et à mesure, chaquess pièce retrouvaient sa place. Comme un puzzle, tout s'emboitait, pour ne laisser place qu'à une seul vérité.

Venom avait essayé de me sauver ce jours-là et non, de me tuer. Ses mains étaient belles et bien gorgées de sang, car il ne voulait pas me laisser mourir. Il appuyait sur ma blessure, tout en me parlant. Le couteau qui était placé à ses côtés, était similaire à celui que Virginie s'était servie pour me lacérer les jambes.

Pendant tout ce temps, je les pris pour un meurtrier. Alors qu'il avait juste été un dommage collatéral, à ma vengeance personnel.

Je me rendais compte que tout ce qui se jouait autour de moi, aujourd'hui, n'était rien d'autre que ma faute. Certes, Alaric avait commencé la partie en tuant mon père, mais j'avais aussi mes torts. Ne voulant pas attendre et suivre les conseils de mes frères, je les avait tous condamné dans ce chaos.

Je me sentais triste et vulnérable, en cet instant. Mon coeur, mon esprit, ne savaient plus comment réagir.

J'avais tout gâcher, en ne pensant qu'à moi. Ma famille, mon amour pour Venom, ma place en temps que, présidente du club et la confiance de mes frères.

Je comprenais mieux, maintenant, pourquoi les souvenirs ne voulaient pas revenir. Mon cerveau savait que cela me ferait trop de mal, que la vérité ne cesserai de me hanter, à jamais.

Les larmes ruisselaient le long de mes joues, alors que les balles continuaient de siffler, de part et d'autre. Je restais silencieuse, malgré mon envie de hurler. Je devais trouver un moyen de m'exprimer, d'expliquer pourquoi j'avais pris l'initiative de faire ça, de me venger.

Quand j'étais partie dans la fosse au lion, je n'avais même pas dit a Venom mon secret ou plutôt mon dilemme. Sa vie était trop importante pour moi, je n'aurais pas pu accepter qu'il lui arrive quoi que ce soit. Il y avait aussi mon club, il était en danger, menacé par temps d'autres MC.

Nous étions dans une mauvaise posture et seul, mon titre aurait pu nous sauver et quand je vois que le club existe toujours, je me dis que j'avais peut-être bien fait de mal agir.

De toute manière, il était maintenant trop tard pour les remords.