Chapitre 7

15 3 1
                                    


Une masse dure entra en contact avec moi, ce qui me coupa instantanément le souffle. Je me retrouvai au sol, durement, car mon agresseur n'avait pas trouvé intéressant d'y aller en douceur.

Il m'immobilisa les poignets au-dessus de ma tête et c'est à cet instant que je croisai son regard. C'était la première fois que je vis la couleur de ses yeux. Ils étaient noirs, très noirs. Et rougeoyant. Surtout rougeoyant. La fièvre lunaire ne l'avait pas épargné. Je soupirai de soulagement. C'était Aaron.

- Putain, tu m'as fait la peur de ma vie, dis-je en tentant de me dégager.

En vain. Il ne me laissait aucune chance de bouger la moindre partie de mon corps. Avec mes bras croiser au-dessus de ma tête cela me plaçait dans une position... très vulnérable et implicite.

J'entendis un ricanement au loin, comme si on s'amusait de ma situation. J'allais tuer Oliver.

- Aaron, tentais-je pour le faire lâcher.

Je n'aurais pas dû dire son nom, car cela sembla le mettre encore plus dans un état bestial. Il grogna et frotta son corps au mien.

Et merde, la fièvre ne l'avait pas seulement touchée, elle l'avait complètement mis sous son emprise ! Son corps qui ondulait sur moi de la plus exquise des façons me laissait sentir de manière très équivoque son besoin pressant de s'accoupler.

- Vous ne pouvez pas venir m'aider ? Dis-je afin que Mica et/ou Oliver m'aide à faire avaler le produit à l'homme rempli de testostérone qui se frottait sur moi.

J'étais sous l'emprise de la fièvre moi aussi après tout. Si on ne faisait rien, ça allait se passer nécessairement comme je le pensais.

Ce n'était vraiment pas une bonne idée.

- Dans l'état qu'il se trouve, même ton produit miracle n'aura pas d'effet, ricana Oliver. J'aurais peut-être dû te dire qu'un homme de son calibre n'était pas des plus amical lors de la fièvre lunaire.

Non vraiment ? Pensais-je alors qu'Aaron pétrissait mes fesses découvertes. Je regrettais amèrement de ne porter qu'une robe. Il l'avait déjà remonté et me l'enlevait avant que j'aie pu dire ouf. Contrairement à ce que je pensais, je ne ressentais aucune peur, alors que je détestais qu'on me touche. Or, ses mains sur moi m'excitaient à un point de non-retour.

Saleté de fièvre lunaire. Elle me faisait perdre la tête. Mais étais-ce celle-ci ou alors Aaron qui me mettait dans cet état ?

- Ils n'ont pas envie de se frotter l'un à l'autre alors qu'ils sont dans cet état, déclara Mica dont je sentais la culpabilité teinté sa voix.

Allez Mica, tu sais que je n'ai aucune volonté avec les hommes. Ma respiration était saccadée et elle fut complètement coupée lorsqu'il posa finalement ses lèvres sur les miennes.

Je l'entendis grogner.

- Tu sens comme lui.

Sa voix était rauque, déformé par le désir. Comme c'était excitant !

Il pressa sa bouche contre la mienne comme pour me débarrasser de l'odeur. Attendez un peu... quoi ? Comment pouvait-il sentir l'odeur de William ? Comme je ne portais pas d'odeur, je ne pouvais porter l'odeur de personne non plus. Aaron et William s'étaient-ils revus depuis son emprisonnement ? Je le vis sourire de façon satisfaite.

- C'est beaucoup mieux comme ça, déclara-t-il en posant sa bouche sous mon oreille tout en agrippant l'un de mes seins.

Et oui, j'avais évidemment laissé le soutien-gorge de côté ce matin. À croire que je savais pertinemment ce qui allait se passer.

L'élue tome 1 : PiégéWhere stories live. Discover now