Chapitre 12

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- Ce que je peux dire mademoiselle, c'est que vous êtes sortie vivante de ce manoir. Me sourit Pearl, le lendemain, alors qu'elle range mes affaires dans l'armoire.

Je la regarde assise en tailleur sur mon lit. Et je me fait violence à ne pas lui dire que j'ai vue son portrait cracher à la soirée d'hier. Je lui fait un petit sourire. Malheureusement pour moi elle le remarque, elle prend quelques minutes pour moi en s'installant à côté de moi et elle pose une main sur mon épaule.

- Qu'est-ce qui ne va pas, mademoiselle ?

Je regarde mes mains, me retenant vivement de ne pas lui dire, bien que ça me brûle les lèvres.

- Je...Je repense juste à ce que m'a dit Monsieur Alexandre, c'est tout. Chuchotais-je, les lèvres tremblantes.

- Il ne faut pas écouter cette vieille feuille morte ! Ce n'est qu'un rabat-joie qui ne pense à ses propres fins !

Je souris légèrement et elle se relève et s'en va de ma chambre. Elle n'a pas pue exercé sont droit de mère. Mais elle à bien ce côté maternelle. Mon dos trouve le matelas et regarde le plafond et soupire sans grâce. Cette histoire, avec Aglaé, monsieur Alexandre qui connaît l'histoire de Keith, ça me retourne le cerveau. « Keith ne te libérera pas ». Je prend une grande inspiration et me retourne la tête contre le matelas et hurle. Je ne suis pas prête de sortir de cette boucle sans fin. Je me retourne et fixe une nouvelle fois le plafond. Je m'ennuie comme un rat mort et Keith est partit ce matin, je ne sais où avant que je me réveille. Je ne peux donc pas aller le questionner concernant la fille de Pearl. Je me lève en entendant du bruit dans le salon. Je m'arrête à la rampe juste avant de descendre et comme si elle sentait ma présence Pearl se retourne vers moi le sourire aux lèvre. Elle est en train de mettre son manteau qui recouvre son uniforme, un panier en liège à ses pieds, il faut croire qu'elle emmène partout un peu de ses années passées.

- Je vais au marché. Me prévient Pearl.

J'acquiesce puis avec spontanéité, je lui demande :

- Je peux venir avec vous ?

Ses yeux s'écarquillent sous le coup de la surprise.

- Je m'ennuie un peu ici, et je ne veux pas me consacrer à un loisir, j'aimerais sortir.continuais-je.

- Enfilez un manteau mademoiselle, vous allez avoir froid habillé comme ça dehors.me répond t-elle simplement.

Je souris très heureuse et descend les escaliers deux par deux.

- N'allez pas tomber mademoiselle.me prévient la domestique au cœur tendre.

Je lui souris comme réponse et attrape un long manteau beige qui m'arrive en-dessous des genoux. Un vêtement que Keith à juger indispensable en se temps d'automne. Pearl me sourit et nous sortons, elle ferme la porte du manoir à clef, avant de poser la clef derrière le pot de bégonia et nous y allons dans le plus grand des calmes, un calme reposant, j'en profite pour regarder le paysage, le vent dans les cheveux. Nous arrivons au marché après dix minutes de marche, le chemin que nous avons suivi ma rappeler la fois ou j'ai essayer de m'enfuir, en vain, mais aussi étonnant soit-il, je ne regrette pas d'être toujours dans le manoir de Keith. Je marche derrière Pearl, pour ne pas gêner les autres personnes dans les allées assez étroites. La domestique connaît le chemin comme sa poche, puisqu'elle y vient tout les jours ou tout les deux jours. Puis nous avançons sur le marché plus son panier se remplit,mais sans se déborder, elle détient le regard du meilleur panier rangé et malheureusement pour moi notre balade sur le marché touche à sa fin, bien que nous ayons passé à peu près une heure, je n'ai pas envie de rentrer et pourtant il le faut.

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