Little Dragon [TOME 2]

Chapitre 2

PDV Lucy

- Oh, mais tu écris ! S'exclame-t-elle.

Je finis de boire mon thé et pose mon mug sur ma table de chevet et elle pose son mug aussi et tend la main vers le carnet dont les notes dépassent des pages. Il repose sur la table de chevet et je n'ai pas pensé à le ranger. J'étais sûr qu'elle le trouverait un jour. Il est vrai que j'ai commencé à écrire quelque chose... Mais je ne comptais pas en parler tout de suite. Ce n'est qu'une ébauche. Je ne pensais pas qu'elle le verrait, mais elle à l'œil. Elle sait tout de suite quand il y a quelque chose, elle a un flair pour ça. Elle finit par tout savoir sur moi. C'est d'ailleurs elle qui a su la première pour moi et Natsu.

- Je peux le feuilleter ?

Sa question est loin d'une interrogation. D'ailleurs, elle l'a déjà ouvert. Je capte son attention une dernière fois et la gêne me gagne.

- Disons que j'ai commencé, mais ce n'est pas parfait. Je ne sais pas si tu aimeras. Et puis...

- Et puis quoi ? Répète-t-elle curieuse.

Je me pince les lèvres, est-ce que je lui en parle ou je la laisse deviner à travers la lecture. Je fuis son regard et elle se penche vers moi, le regard jugeur et curieux. 1, 2, 3 secondes passent. Je ne sais pas si elle lit, je regarde mon mug comme si le thé était plus intéressant qu'autre chose.

- Nooon. murmure t-elle avant de rire sous cape.

- Fu fu fu, toi, Lucy Heartfilia, écrire des scène olé olé ?

- Ne te moque pas de moi ! Je bafouille les oreilles fumantes et les joues pourpres.

- Je ne me moque pas.

Elle croise les jambes, ouvre le carnet à une page au hasard et me lance un clin d'œil. Je dois le prendre comment ?

- Voyons voir, qu'est-ce que donne un roman érotique écrit de la plume d'une Heartfilia ?

C'est vrai que j'avais omis le fait que cette petite tête bleue en a lu un paquet. Fait qu'il n'y ai pas trop de faute d'orthographe, je ne me considère pas si douée que ça à l'écrit. Elle scrute le carnet attentivement, et je tente de calmer les battements de mon cœur. Je suis un peu honteuse. En lisant, elle saura. Elle saura comment...

Je me mords la lèvre et serre les draps entre mes mains. Est-ce que je dois lui arracher le carnet des mains ? Parce que là, son silence me stresse. Elle écarquille les yeux et se retourne vers moi en roulant ses sourcils.

- Dis-moi ? Ça ne concerne pas Natsu et toi par hasard ?

Je rougis de plus belle et sort un petit bruit de gêne sans le faire exprès. Comment a-t-elle deviné ? Je baisse la tête et me cache dans mes cheveux, consciente d'être plus rouge que ceux d'Erza.

- Si.

Mon cœur joue à la samba dans ma poitrine et je m'efforce à resté de marbre. Ses yeux s'illuminent et elle retourne de plus belle dans sa lecture, encore plus concentrer. Elle sourit puis ricane en lisant un passage et je lui demande sur quoi elle est tombée. Je tends la main pour lui reprendre le carnet et elle se lève pour continuer à lire. Je rouspète tandis qu'elle se dirige vers la cuisine.

- Tu as un certain talent Lu-chan.

Elle pose le carnet sur le comptoir et me sourit malicieusement avant d'ouvrir ses boîtes qu'elle avait sortie de son sac. Je gonfle les joues et reprends mon mug en faisant mine de boire.

- Bon, je te le fais ce repas ?

Je relève la tête vers elle qui réchauffe mon futur plat. Je hoche la tête et décide de me lever du lit. Je m'installe à table, mug en main et perds mon regard à travers la fenêtre. J'entends Réby me concocter un bon petit plat et mon esprit divague. Dehors. Il fait beau, ciel bleu à l'horizon et soleil au rendez-vous. C'est dommage de ne pas pouvoir sortir. J'aimerais tant, mais je doute que mes jambes puissent me porter assez longtemps pour une balade. Et pourtant, je sais à quel point l'air frais m'aiderait à me sentir mieux.

Après plusieurs minutes d'évasion à travers la vitre, Réby pose une assiette au milieude la table. Je lui souris gentiment et elle me rend monsourire. Elle dépose mon carnet à ses côtés et j'hésiteà tendre le bras pour le récupérer. Mon ventre se réveille d'un seul coup alorsqu'une douce et bonne odeur envahit mes narines. Ça a l'air super bon... Elle ricane alors que mon ventre fait savoir sa demande. On commence alors à déguster le plat et je n'hésite pas àme goinfrer. Je n'avais pas remarqué, mais il est quand mêmemidi passé. Je savoure son plat et oh mon dieu... C'est délicieux. À partir de la troisième bouchée, je reprendsgoût à la vie.
Je suis rendu à la moitié de l'assiette quand jeremarque qu'elle ne mange plus avec moi. Je relève les yeux et la vois dévorer des yeuxmon carnet, un sourire innocent plaqué sur le visage.

- Réby ! On est à table, tu pourras le lire plus tard si tu veux.

- Non, c'est bien trop intéressant pour arrêtermaintenant. Je la regarde lire, gênée. Oh non, ne me dit pas qu'elle lit la partie que je redoutele plus.

- Wow... Siffle-t-elle. Je fais mine de regarder ailleurs et reprendsune fourchette du plat quasi terminé.

- Eh bien... ! S'exclame-t-elle. Je veux me cacher. Qu'est-ce qu'elle a lu ? Elle lâche un long soupir et se pince les lèvres.

- Mais quoi ?! Je panique rouge comme une tomate.

- Je suis surprise, je ne savais pas que tuétais aussi souple.

Elle me lance un regard qui veut tout direavec un petit rictus au coin des lèvres et la chaleur gagne ma gorge petit àpetit. Bien que mes capacités physiques soient faibles ence moment, mes capacités mentales ont très bien compris la métaphore. J'ouvre la bouche pour parler, mais aucun son ne sort, jesuis bien trop honteuse. Elle poursuit sa lecture et ricane. Puis, elle se lève de sa chaise et se met en positionthéâtrale.

- " Je fonds sur place, submergé parl'afflux intense de plaisir que provoque sa langue sur cette partie sensible demon corps. " C'est plutôt... Excitant, non ?

C'est décider, je reprends ce carnet. Une douce chaleur refait surface à l'entente de cettephrase, me rappelant ce si bon souvenir. Mais, elle n'était pas obligée de le dire à voixhaute, il paraît que les murs ont des oreilles.

- Et encore. Ça part loin parfois. Rajoute t-elle. 

Elle se racle la gorge et prend une voix mielleuse :

- " Le regard liquide, ses pupillesdilatées me scrutent dans la pénombre. Je relève les miennes sur lui en enroulant mesdoigts autour de son membre fièrement dressé. Je prends un malin plaisir à suçoter songland, sentant son sang pulser entre mes doigts qui le caressent. " Je ne veux pas dire, mais...

Elle se met à rougir, se rendant compte de salecture et repose le carnet sur la table, fermé. Elle se rassoit et je veux disparaître.

- Tu n'étais pas obligée de le dire à voix haute!!

Je m'exclame rouge de honte en me levant de machaise.
D'un coup, je frissonne et mes oreilles bourdonnent. Je ne me sens pas très bien et commence à trembler.

- Lucy ? Ça va ? Tu es toute pâle...

À peine a-t-elle fini sa phrase que je me précipitevers la salle de bain, je tombe devant les toilettes, et vomis. 

J'ai la tête lourde et j'ai froid. Je continue de vomir, et tousse. Mon corps est en sueur et je n'arrête pas de trembler. Réby me tient lescheveux et l'entend me parler, mais je n'arrive pas à écouter cequ'elle dit. Ma tête devient très lourde, j'ai la tête quitourne...
Je m'écroule sur le côté...
Le trou noir...
...