Renaissance

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Sur cette morne plaine aux montagnes stériles
Où sont mises en géhenne les âmes volatiles
Se dresse un long caveau de cendres refroidies
La preuve du sanglot d'un ancien incendie.

Au milieu de cet âtre se dresse une flammèche
Une langue roussâtre que l'Aquilon empêche
De s'embraser entière en un feu de plaisir
Sans être cachottière de tristes souvenirs.

Soudain la piètre flamme manquant d'être soufflée
Retrouve alors son âme d'impressionnant brasier
Embrasant d'un battement son cœur incandescent

Somptueux déploiement d'un flanc efflorescent
Qu'un coup d'aile de feu emporte vivement
Loin de ce monde hideux l'oiseau se consumant.

Angelina - le 9 janvier 2008

[Recueil de poésie] Fuite de FantaisieWhere stories live. Discover now