Le Puma [ Fini ]

Prologue « Classe Un, B. Approchez-vous, à votre nom. »

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Début Avril, jour de la rentrée scolaire, dans l'immense cour du lycée

Cela ne fait que quelque heures, que je suis rentrée au Japon. Et, je ne pouvais pas manquer le premier jour, même si je suis tellement fatiguée, que je pourrais m'endormir n'importe où. Je n'avais prévenu personne de mon arrivée, même mon frère ne le sait pas. D'ailleurs, il fait sa rentrée aujourd'hui, aussi. J'irais le voir ce soir, pour son premier entraînement. Qui sait ? Peut-être, qu'il y aura de l'émotion sur son visage, « Pour une fois. ». Pendant ma marche, j'entends des chuchotements à mon égard, j'aimerais tellement qu'ils s'accordent avec mes capacités au basket, mais non, ce sont des : « Regarde, c'est elle ! », « Elle est super belle ! », « Il paraît qu'elle as des tatouages, regarde sur son Instagram ! », « Elle est super connue ! On a de la chance de l'avoir dans notre lycée ! », et tout se ressemble. J'accepte les photos, les tags, et autres autographes, avant de rejoindre le devant de l'établissement scolaire. « De toute façon, à quel moment, tu as le choix ? Ouais, c'est ça, tu ne l'as pas. ». Le proviseur de l'école arrive, pour faire son discours de bienvenu, je n'en écoute que les trois-quarts, puis me concentre à nouveau, quand il annonce la répartition des classes. Il commence par la classe Un, A.

— Classe Un, B. Approchez-vous, à votre nom. Atsushi, Yury !

« Évidemment. », je m'avance, et me place derrière une femme, qui doit être la professeure principale de cette classe. Elle est habillée d'un costume, et possède un bâton de kendo à la main. Ses longs cheveux de jais, m'hypnotise : elle est superbe.... Le directeur continue l'appel, alors que la femme me dévisage.

— Je connais bien ton frère, dit-elle enfin.

— Oui, ça ne m'étonne pas ! souris-je poliment.

— Ne joue pas à ça, avec moi, Atsushi. Je veux te voir, ce soir, au gymnase.

— Ne vous inquiétez pas, coach, j'serais là.

Je crois voir un petit sourire se dessiner sur son visage. Lorsque la classe est au complet, nous allons dans la salle qui nous est attribuée. Bien évidemment, je dois jouer les filles parfaites, souriantes, accordant photos, et réponses, à qui veut bien l'entendre. Je m'assoie au fond, près de la fenêtre, les yeux rivés sur le gymnase. « Qu'est-ce que ça va être long... Je veux dormir, putain... J'ai atterri, y'a vraiment, pas longtemps, merde ! ».

— Bien, je serais votre professeur de sport et principal, tout au long de l'année. Nous cherchons des joueurs pour notre équipe de basket, et nous prenons, hommes, et femmes. (je hausse la tête, quand elle dit ça.) Donc, si vous êtes intéressés, les sélections se font, de ce soir jusqu'à la fin de semaine. Maintenant, que c'est dit, nous allons passer aux emplois du temps, et aux manuels scolaires. Je ne le répéterais pas.

À partir de là, je n'écoute plus. « Ce soir, hein ? Ça va être intéressant. Je vais tous les écraser. Oui, absolument tous ! ». Mon critérium forme des cercles entre mon pouce et mon index. Si, je suis venue ici, ce n'est clairement pas pour le niveau scolaire, non, j'aurais choisi Rakuzan. Si, je suis là, c'est uniquement pour mon abruti de frère. Je suis restée loin de lui, trop longtemps. Maintenant, je vais leur prouver. Je vais leur prouver de quoi je suis capable. « Et, une chose est plus que sûre : ça va saigner. ».