Otage

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Génos me suit toujours, presque enthousiaste. Je sais qu'au fond de lui, il a hâte de voir mon grand cadeau empoisonné !

Il ne se doute pas un seul instant que je l'emmène tout droit dans la gueule du loup. Tout droit dans la gueule pleine de rouge à lèvres de Pri-Pri !

Quelle torture atroce pour un cyborg comme lui, de devoir supporter un admirateur comme mon ami ! Il va le baptiser.

Mon plan est très simple, le ligoter jusqu'à ce qu'il me dise avec quelle fille il pourrait éventuellement sortir !

Je ne fais ça que pour lui. Il doit être en couple, c'est sa destinée.

Et surtout, je ne fais pas du tout cela pour vivre une histoire d'amour par procuration. J'ai un minimum de fierté, non ?

Je l'emmène dans les loges de la boutique à la rencontre d'un grand bonhomme musclé.

Conserve se liquéfie automatiquement à sa vue. Je pense qu'il comprend plus ou moins ce qui l'attend.

Je le ligote à une chaise en m'excusant.

- Je t'ai trouvé un amoureux, j'espère que ça conclura notre marché...

Mon ami maquillé jubilait. Un de ses plus grands rêves venait de s'accomplir.

Il allair pouvoir faire du robot son petit jouet.

- Alors Génos, demandai-je, qui pourrais-tu apprécier en tant qu'amoureuse ?

- Personne. Mes circuits n'ont pas la fonction d'aimer de cette manière.

Je savais qu'il me prenait pour la reine des connes, mais

Malheureusement pour lui, il s'avère que je connais la différence entre machine pure et organisme cybernétique : le cyborg est encore partiellement humain, contrairement au robot, qui lui, est monté de toutes pièces.

Donc Génos ressent autant d'émotions que moi, ou presque.

- Pri-Pri, fais lui un big bisou.

J'assistai alors à une des scènes les plus drôles de ma vie. L'otage se débattait du mieux qu'il pouvait en poussant des jurons inhabituels pendant que l'ancien détenu approchait doucement ses lèvres maquillées.

- Stop ! Garde le grand jeu pour après, Prisou.

Je voyais à la tête de Génos qu'il était tétanisé, traumatisé. Le pauvre, avec tout ce que je lui faisait subir, il avait de quoi vouloir s'autodétruire.

Mais bon, qu'il continue à nier, c'est drôle.

Odile entre tout d'un coup dans la pièce, un plateau de miniardises dans les mains.

- Re-salut ! J'voulais fêter notre amitié récente et vos retrouvailles avec des gâteaux !

Elle ne semblait pas avoir vu directement Génos mais, poussa un grand "Oh !" à la croisée de son regard bionique.

S'en suivit une pause entre eux de deux secondes.

Ouah, je sentais quelque chose, quelque chose qui me ferais presque relâcher le cyborg.

- Odile, Conserve, Conserve, Odile, fis-je les présentations.

Il baissa les yeux avant de murmurer son vrai prénom.

- Oh, je... je t'ai déjà vu dans les journaux !

J'ordonne à Pri-Pri de relâcher notre otage. J'ai tout ce qu'il me faut.

Génos a officiellement un intérêt amoureux pour celle aux beaux cheveux mauves.

La petite personne dans ma tête saute de joie, contrairement à mon grand ami qui lui, se vexe un peu.

- Je voulais l'embrasser, chérie. Pas seulement le contempler.

- Ne t'inquiètes pas. La prochaine fois je te ramène ton fameux ninja au joli fessier dont tu m'as parlé l'autre jour.

Il haussa les sourcils de manière séductrice en me faisant un pouce en l'air.

Je reviens vers Odile pour lui proposer de venir chez moi ce soir avec Conserve afin de se faire un apéro tous ensemble.

En parlant de ce dernier, je ne le voit plus, il a disparu.

Je pense qu'il est retourné chez le chauve.

Tant mieux ! Je pourrais retrouver Baldy Chéri en ordonnant à son fer à repasser de venir chez moi dans la soirée.

C'est un peu malsain mais, j'espère le rendre un peu jaloux de ne pas être invité...

Après tout, depuis quelques jours, je me montre la plus positive possible pour contrecarrer mon amertume.

Au fond, je souffre !
À chaque fois que je vois le chauve, je veux lui faire des choses ignobles et étranges, comme lui lécher le crâne !

Pour cette raison, j'espère que le couple que dont je suis en pleine création, fonctionnera.

Je vivrais l'amour à travers eux ! Par procuration !

Je me mets à la recherche d'un supermarché pour la nourriture et la boisson de ce soir lorsque que quelqu'un me bouscule.

Beau gosse masqué.

- Dégage connard !

Il me saute dessus. De la où nous nous trouvions, personne ne pouvait m'aider.

- Alors, on ne fait plus la maligne, Rouquinette ?

- Seuls mes proches, ont le droit de m'appeler comme ça. Toi, t' es une merde maquillée en parfum sponsorisé.

Je réalise que vais réellement devoir me battre, contre un héros lorsque ce même héros, me gifle.

Je le prends par la tignasse et le fait rouler sur le côté.

- Recommence encore et je préviens l'assos' !

Son visage blanchit instantanément, il ne devait pas s'attendre à ce que je réagisse.

- C'est bien ce que je pensais pauvre con, tu ne dis plus rien. Maintenant dégage et n'oublie pas que, un jour je serai première de classe A, à ta place.

En me relevant, je lui inflige un dernier coup de pied, pour me venger.

Au loin, je l'entends dire que j'ai tord, que je finirai seule et qu'il est le seul à vouloir de moi. Je lui fait doigt en ne prenant même pas la peine de me retourner.

Qu'il aille faire ça à ses fans, elles seront sûrement contentes, contrairement à moi.

Je ne comprends pas comment, autant de gens peuvent apprécier cet égocentrique pervers ! Il est moche en plus !

Je continue la route vers un supermarché avant de voir l'heure qu'il est : dix-huit heures.

Merde ! Toutes les grandes surfaces ferment à cette heure-ci dans cette zone.

Comme j'ai la flemme de marcher plus, je rentre chez moi. J'ai une petite idée pour obtenir à manger et de quoi boire...

Bonsoir ! Ce chapitre est enfin réécrit ! Je crois, il faut que je vérifie, que c'était le dernier à réécrire. Ce qui signifie que, nous allons passer aux choses sérieuses. Je vais enfin pouvoir poster des chapitres tout nouveaux !

Portez-vous bien 💚💚💚

One Punch In Your HeartWhere stories live. Discover now