jour trois : "je ne rigole pas."

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quatorze mai 2023.
paris, france.
•••

omniscient.

- « Adé ?

- Mmh... »

Cette dernière grogna, la tête dans le cou de son petit ami, ne voulant pas se lever.

- « Tu viendras voir mon match ce soir ?

- Je ne sais pas Adil, tu sais que je n'aime pas trop ça.

- Allez, s'il te plaît, c'est le dernier match de la saison et ça fait six mois que tu n'es pas allée voir un de mes matchs. »

Adélaïde releva doucement sa tête, se retenant de craquer en voyant la tête de chien battu d'Adil.

Elle ne pouvait pas résister bien longtemps. Depuis le début il la faisait craquer ainsi.

- « Ça te changera les idées. »

Il lui fit un bisou sur la joue avant de la regarder.

- « Tu me feras toujours craquer comme ça toi.

- C'est parce que je sais que tu craques que je continue à le faire.

- Petit con. »

Elle le frappa avec son oreiller, avant de se relever. Ce dernier se leva pour aller dans la salle de bain.

- « Adil ?

- Oui ?

- Tu peux toujours venir au tribunal après demain ? »

Dire ces quelques mots lui brûlaient la gorge. Rien que de penser pour quoi, et pour qui elle y allait, la dégoûtait profondément.

- « Si l'heure n'a pas été décalée je peux toujours venir. Mais arrête d'y penser, tu te stresses pour rien.

- Mais comment veux-tu que je pense à autre chose Adil ?

- Pense à moi.

- Je ne rigole pas. »

Le footballeur lui fit un sourire réconfortant, et la prit dans ses bras. Il savait pertinemment qu'elle aurait besoin de lui.

Elle n'aurait pas tenu sans sa présence. Il ne s'en vantait pas, vu l'horrible passé de la jeune femme.

- « Je peux aller me doucher maintenant ?

- Moui. »

Il sourit et embrasse la joue d'Adélaïde avant de partir dans la salle de bain pour se doucher.

Elle eut tout de suite un petit doute concernant la cachette des lames de rasoir qu'elle avait piquées à son copain.

- « Adé ? T'aurais pas vu mon rasoir ?

- Pour raser quoi ? Tu es imberbe. Blague à part, je ne l'ai pas vu. »

Il marmonne quelque chose d'incompréhensible avant de fermer pour de bon la porte de la salle de bain.

Elle soupire de soulagement avant de fouiller dans son armoire et s'habiller.

Elle eut du mal à mettre sa montre à son poignet seule, mais elle y parvint après avoir bataillé quelques minutes, tandis qu'Adil sortit de la salle de bain, ses cheveux encore dégoulinant, portant un simple caleçon.

Adélaïde admirait discrètement la vue.

- « Tu ne pouvais pas rester en pyjama ? »

sept jours» ADIL AOUCHICHE Where stories live. Discover now