Chapitre un

86 5 2
                                    

Inspire, expire.

Le stress s'est enfuit en moi aussi vicieusement qu'un serpent.

Inspire, expire.

Je boutonne mon chemisier avant de passer une main sur ma jupe cintrée pour retirer les plis qui s'y sont formés.

Inspire, expire.

Je n'ai pas le droit de foirer cet entretient cette fois. J'ai besoin de ce job.

Je ferme les yeux et souffle une dernière fois pour essayer de réguler les battements de mon cœur.

Je regarde dans le miroir accroché au mur me ma chambre dans mon petit appartement. Tout est en place.

Parfait.

Je tourne les talons pour me diriger dans ma petite cuisine. Je marche jusqu'à ma cafetière et change le filtre avant de doser la poudre de café.

Je regarde le petit filet d'eau noir couler pour finir dans ma tasse.

Inspire, expire.

Mon dieu, quand est-ce que cette boule qui me plombe l'estomac va-t-elle s'en aller.

Je m'assieds à table et porte ma tasse à mes lèvre pour souffler sur le liquide qui, je suis sur, me brûlerai la langue si je le buvais tout de suivre.

Le gout âcre se répend dans ma bouche et je grimace. Mais si je veux pouvoir survivre toute la journée, je sais que j'ai besoin de ce revitalisant.

Je regarde ma montre, sept heures quart.

Je m'étouffe dans mon café en me rendant compte que mon rendez-vous est à huit heure et que avec la circulation médiocre qu'il y a à paris, je vais être en retard.

Je me lève précipitamment et dépose ma tasse dans l'évier. Je cours jusqu'à mon armoire et enfile mes talons noirs.

Je passe mon manteau par dessus mes épaule avant de jeter un dernier coup d'œil au miroir à coté de la porte pour replacer quelques mèches rebelles de mes cheveux couleur café derrière mes oreilles.

Mon cœur s'emballe de nouveau et j'expire encore une dernière fois avant de tourner la poignée et de sortir dehors.

◙ ◙ ◙

Je descend du bus en saluant le chauffeur.
Mes talons claquent sur le bitume et je vois un nuage de buée s'envoler quand j'expire l'air de mes poumons.

Je resserre les pans de mon manteau et frotte mes mains sur mes bras essayant de me réchauffer un peu.

Mes pieds me transportent d'un pas décidé vers le beau bâtiment victorien se trouvant à l'autre bout de la rue.

J'accélère l'allure car le froid mordant commençe à se faire ressentir sur les articulations de mes mains.

Devant la grande porte, j'appuie sur l'interphone situé a ma gauche.

-« Industrie textile Silton, que puis-je faire pour vous ?

-« Bonjour, je viens pour l'entretient d'embauche. »

-« Oui, au service des archives je suppose ? » Me répondit la voix à l'autre bout de l'appareil.

- « C'est ça. » Acquiesçais-je

-« Je vous ouvre tout de suite. »

Un son strident se déclenche me forçant à la grimace et je pousse doucement sur la poignée.

Je passe timidement ma tête par l'embrasure de la porte et ce que j'y vois à l'intérieur me coupe le souffle.

Un immense corridors me fait face.
De jolis lustres sont accrochés à un haut plafond alors que le sol est d'un marbre blanc impeccable.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Oct 28, 2014 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Une dernière carte de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant