Ballade des Chardonnerets

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L'air gai du matin chantait
Par la fenêtre grande ouverte
Attirant les chardonnerets
S'égosillant en pure perte
Volant rapidement alerte
L'un d'eux sur mon bras s'est posé
Et il est retombé inerte
Ô malheureux je l'ai tué !

Affreux spectacle devant moi
Sa tête rouge ensanglantée
Écrasée sur le carreau froid
Me regardant épouvantée
Et retombant inanimée
Je suis figé empli d'effroi
Devant la mort que j'ai donnée
Ô malheureux je l'ai tué !

Nature couvre-le de fleurs
Parfume-le de ton haleine
Offre-lui encor cette odeur
Chasse en lui le goût de la haine
Affreuse colère malsaine
Qui sur l'oiseau a imprimé
Les marques rudes de la peine
Ô malheureux je l'ai tué !

ENVOI

Chardonnerets à la fenêtre
Bientôt vous êtes envolés
Me laissant seul avec cet être
Ô malheureux je l'ai tué !

été 2019

Trois balladesWhere stories live. Discover now