Entrée du 5 octobre 2019

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A mon arrivée, j'avais jugé stupide l'idée de mettre un journal à disposition de chaque médecin dans sa chambre. Cela me rappelait trop les journaux que les patients sont obligés de tenir pour étudier leur évolution psychologique. Aujourd'hui je comprends enfin l'utilité de mon journal et je n'ai jamais eu autant besoin de lui.

J'ai essayé de manger avec les médecins Duplanty et Echeverri ce midi, un malaise palpable a rapidement pris place. Ils me parlaient, mais c'était clairement par politesse.

Je les dérangeais surement. Je ne recommencerai pas.

Lafond m'avait prévenu pendant ma formation que les personnes ici étaient assez sectaires, que tout le monde avait une place prédéfinie dans le centre et qu'il fallait éviter de chercher à en changer. Et ma place était auprès de lui. Je n'ai quasiment jamais parlé à qui que ce soit à part lui et mes supérieurs. Nous travaillions en duo, nous mettions en commun nos avancés et théories pour le bien de nos recherches. Mais plus qu'un collègue, il était mon seul ami ici.

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