Part 3-4 : Since the begining

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"Bien, alors je t'écoute."

Soupirais-je.

Finalement, je n'avais pas pu rester stoïque face à son appel à l'aide.

"Non, pas ici..."

"Je ne sortirai pas."

Un temps passa, avant qu'il ne se décide à évoquer la raison de sa venue.

"Je suis désolé Sunjee."

Ces mots me blessaient au plus profond. J'étais celle qui avait fait du mal à Jimin.
J'étais la fautive dans l'histoire.

"Je ne peux pas t'en vouloir Jimin. Nous n'étions pas ensemble, tu ne m'as rien promis. Et tu ne savais pas que le timing était le pire."

Un coup retentit et je devina qu'il s'agissait de sa tête qui se posa lourdement sur la porte.

"Mais moi je m'en veux. Je m'en veux pour tout. Pour ne pas avoir remarqué que tu n'étais pas heureuse, que ta mère ne l'avait pas supporté."

La porte étouffait sa voix, mais elle parvenait clairement à mes oreilles.

"Jimin arrête, tu n'y es pour rien."

Mais il n'en fit rien et poursuivi, ignorant la douleur qui me torturait.

"Tu sais Sunjee, quand j'étais enfant et que ma mère était encore de ce monde, elle m'avait dit de trouver la personne que je voudrais protéger plus que tout."

Ma tête se posais sur la porte et mes poings se serraient fermement.

Non...je ne veux pas qu'il le dise.

S'il le fait...s'il le fait...
... alors je ne pourrais plus jamais avancer.

Pourtant je ne ne suis pas assez forte. Je n'ai pas la force de l'en empêcher.

Parce que, après tout, une partie de moi désire profondemment entendre ces mots.

"...cette personne, c'est toi Sunjee."

Un léger soupir s'échappa de mes lèvres. Tous ces efforts en vain.

"Du premier jour où je t'ai vu au bord des larmes, j'ai eu cette envie de te rendre le sourire. Mais je ne savais pas. Je ne savais pas parce que je n'étais qu'un enfant. Pourtant, plus le temps passait, plus j'avais cette envie de te protéger.

Je respirais difficilement, mais pourtant je ne voulais pas l'arrêter. Parce que je voulais savoir ce qu'il avait ressenti toutes ces années.

"Du jour où tu es partie en Amérique, jusqu'au jour où tu es revenue, je n'ai cessé de me voiler la face.
Je me persuadais que j'avais dû être tellement collé à toi que ta pensée ne me quittait pas une seule seconde.
Mais je ne faisais que t'attendre.
Au pied du vieil arbre que je voyais périr, au pas de la porte de ta maison peu habitée, devant le parc d'enfant qui avait été rénové."

Mon coup sur la porte stoppa finalement son récit. Les larmes coulèrent d'elles mêmes quand ma voix tremblante résonna dans l'appartemment aussi vide que mon coeur meurtri.

The Life I Had Before / P. Jm. [FINI]Where stories live. Discover now