🌼 02 🌼

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Hi !


"À chemin battu il ne croît pas d'herbe"

Moi : Ma fille est entrain de mourir maintenant. (en larmes)


Partie 02

Un docteur : Attendez dehors s'il vous plaît. (en fermant la porte)
Kany : Calme-toi Assé ok !
Moi : Non, Modibo je t'assure que tu vas payer d'ailleurs j'appelle de suite mon mari pour lui dire que tu es là.

Kany : Vas-y appelle le. On verra ce qui va se passer. Toi, j'ai dit que tu n'as honte de rien. Tu es sans
Modibo : Maman..

Kany : Non, laisse-moi parler et puis tu étais censé rentrer ce soir non ?
Modibo : Oui mais..

Kany : C'est bon, laisse moi finir avec cette femme.
Moi : ...
Kany : Je te jure Assé que si c'est comme ça que vous comptiez régler le problème, il y'au...
... : Elle s'est réveillée.

On s'est tous tourné vers la voix, c'était un médecin. Ma fille s'est réveillée. Je me précipite pour rentrer, le docteur m'arrête et nous dit d'attendre pendant quelques minutes.

...

Je suis assise seule à attendre que l'on me permette d'enfin rentrer après plus de trente minutes d'attente. Kany et son fils sont partis je ne sais où. Sans mentir je ne cache pas que Tata doit avoir beaucoup à jouer dans cette histoire mais je refuse juste d'admettre la vérité parce que je ne veux pas qu'on nous colle que surtout ma sœur nous colle l'étiquette de "telle mère telle fille". Je n'admettrai devant personne la culpabilité de ma fille, je m'occuperai d'elle personnellement mais personne ne l'a pointera du doigt en ma face. Donc devant tous elle n'est coupable de rien, c'est cet imbécile de gamin.

... : Tu dis qu'elle s'est réveillée ?
Moi : Oui grâce à Dieu.
Dramane : Pourquoi tu es ici alors ?
Moi : J'attends que les docteurs finissent.
Dramane : Je vais voir.

Il se dirige vers la chambre et je le suis, à la porte on croise les médecins.

Dramane : Comment va-t-elle ?
Le docteur : Amochée mais son état est plus prometteur. Elle va assez bien.

Dramane, il aime ses enfants mais il ne sait juste pas comment s'y prendre. Il croit que la relation entre un père et ses enfants c'est faire entendre la voix de l'autorité alors qu'il y'a tellement plus. Malheureusement c'est sa nature même qui l'empêche d'être autre qu'un homme sévère. Soucieux de l'état de Tata, je suis sûre que devant elle, il paraîtra tout le contraire.

[Atoumata(Tata)]

Les docteurs s'en vont en laissant la place à mes parents. J'ai mal partout, je sens des blessures sur tout mon corps, c'est affreux. J'ai très mal, vraiment très mal mais je ne vais pas me rabattre sur mon sort.

Je regarde sur le côté pendant que mes parents s'approchent, ma mère plus près et mon père un peu éloigné.

Mah : Ça va ?
Moi : ...
Mah : Tu ne souffres pas trop j'espère ?
Moi : ...
Mah : Tata, kouma n'fè (parle-moi).
Moi : ...
Mah : S'il te plaît.
Moi : ...

Je ne la regarde qu'une seconde, on dirait qu'elle veut pleurer. À chaque fois que je pense à la souffrance de ma mère j'ai envie de retourner en arrière et d'arrêter tout ceci enfin de redevenir celle que j'étais mais je ne le peux pas, je ne veux plus vivre sous cette formation militaire que mon père nous impose. Ma mère souffre par ma faute mais je n'y peux rien maintenant, je souffre moi-même de mes actes parce que rien que de me retrouver dans cet état, je souffre le martyre.

Mais le problème dans tout ça, c'est que je ne regrette rien, vraiment rien de ma rébellion. J'ai trop vécu sous la crainte de mon père, dans l'ignorance du monde extérieur, raison pour laquelle je veux lui faire sentir l'échec de son éducation. Je n'oublie pas que dans d'autres cas son éducation pouvait marcher mais dans mon cas à moi non. J'avais soif de découvrir au delà de nos quatres murs, de fréquenter du monde et surtout d'aller au delà des limites qu'on m'imposait tant, vu que j'étais battue et suspectée de choses que je ne faisais pas alors mieux valait autant les faire.

Je regarde à nouveau ma mère et au lieu de voir de la haine sur son visage, je vois de l'inquiétude. Certainement je me ferais pardonner au près d'elle un jour mais pas maintenant car je crois ne pas avoir fini..

Pah : Maintenant que tu es réveillée, parle nous de ta relation avec Modibo. N'était-ce pas lui le père de ton enfant ?

Donc ils savent tout ! Et dans mon état, il veut en rajouter là. C'est mieux que je fasse l'amnésique ou que je trouve autre chose. Tchrr c'est juste en voyant le comportement de cet homme que je n'ai pas envie de redevenir cette petite fille toute calme et timide. J'ai juste envie de perdurer dans mes mauvaises manières.

Mah : Mais elle es..
Pah : Non Assé !

Comme il est lavé de tout nom maintenant il veut se la ramener. Je ne suis pas prête à recevoir des coups quand je me moquerai de lui. Donc je préfère attendre quand je me sentirai mieux parce que là je n'ai pas de force et comme ça je savourerai l'échec sur son visage.

Pah : On sait tous que tu peux parler donc arrête de faire la muette.
Mah : Elle ne va pas bien. Laissons la du temps.
Moi : ..mah.
Mah : Oui, tu vas bien ?
Moi : ..moun kèra ? (Qu'est-ce qui s'est passé ?)

Elle regarde mon père avant de bien me regarder.

Pah : Qu'est-ce qu'elle dit ?

Ma voix s'entende à peine et parler me demande de l'effort , je crois que je vais juste arrêter de parler pour m'en sortir.

Mah : Elle demande ce qui se passe ? Je crois qu'elle ne se souvient de rien.
Pah : Je ne la crois pas. Elle a regardé trop de film.
Mah : Quel film ? Tu l'as déjà laissée terminer un seul ?
Pah : Elle se souvient de tout c'est tout.
Mah : Même si elle se souvient, tu la laisses guérir pour parler de ces histoires.
Pah : Ka nôgôya ? A ka dankandenya walew de ma tô ni a y'a yèrè sôrô ni doctorosso dilan kan ? C'est maintenant qu'elle va s'expliquer. (Guérir ? N'est ce pas ses agissements d'enfant maudite qui l'ont conduite sur ce lit d'hôpital ?)
Mah : Dramane deih ! On est à l'hôpital, arrête s'il te plaît , tu ne vas pas continuellement fai..
Moi : ..mah

Elle ne s'arrête pas à ma voix parce qu'elle ne m'a pas vraiment entendu mais c'est par l'ouverture de la porte qu'elle s'arrête. Je vois ma tante et Modibo apparaître. Mon père s'avance direct vers lui et ma tante se met devant lui.

Pah : Je ne vais rien lui faire à ton fils, juste lui parler.
Tantie Kany : Baisse la main alors !
Pah : Ok.
Tantie Kany : Dis ce que tu as à dire il t'écoute.
Pah : N'est-ce pas que tu as dit qu'on doit les punir tous les deux et non ton fils seul ?
Tantie Kany : Oui.
Pah : Ok. Donc quand Tata ira mieux. Tu te chargeras de sa punition...
Mah : Pourq...
Pah : Laisse-moi terminer ! Donc Kany tu te chargeras d'elle et moi de ton fils. Et si tu veux le punir davantage ça ne regardera que toi quand à moi je saurais quoi faire avec ma fille.
Tantie Kany : C'est mieux que chacun s'occupe de son enfant si c'est comme ça.
Pah : Non. Et pour finir, les deux se marieront.

Comment ça ?

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Chronique de Tata : Je mérite tous les noms [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant