Aujourd'hui sur mon chemin alors que je m'apprêtais à chanter pour casser le vacarme des voitures, des notes légèrement appuyées et ancestrales s'élancèrent à ma gauche.
C'est toujours magnifique quand quelqu'un sait jouer d'un instrument.
Alors je me suis arrêtée là où la musicienne ne pouvait pas me voir et j'ai écouté. A chaque note de la partition mon cœur s'envolait à l'ancien temps. Mes pensées divaguaient et j'avais l'impression, en fermant les yeux, d'être allée dans un passé que je n'ai jamais connu.
Des gens heureux qui dansent sur une musique simple et joyeuse, une musicienne assise sur un muret de pierre cheveux blonds or, captivés par le soleil tel les plus beaux tournesols de la saison. Le visage d'une enfant en robe blanche et aux deux nattes d'ébène, d'un sublime sourire illuminé.
Une image de paix, de joie et de pureté augmentait alors le contraste menant à ma vie lorsque j'ouvrais les yeux face à la route, cette route que je devrais longer pour rester assise toute l'après midi à écouter des personnes parler.
Je ne pense pas que malgré ça, ça n'a pas été une mauvaise chose d'avoir entendu cette mélodie.
C'est même avec plaisir que je l'écouterais pendant les prochains jours de lumière qui arriveront.
