Le 8e sacrement

l'orphelinat

- Alexis où es tu ??
- Où est ce que tu te caches ?
- On en a pas fini avec toi!

Le parquet grinçait sous chacun de leurs pas se rapprochant de plus en plus du placard où je m'étais caché. Soudain, le silence total. Les bruits de pas s'étaient arrêtés, les voix rauque des autres garçons plus âgés que moi s'étaient tuent.
Pourtant je sentais que ce silence était étrange. Je décidai d'ouvrir doucement les portes du placard, je sortis à pas de loup de ma cachette. Le couloir qui donnait sur les dortoirs était noir, on ne distinguait plus rien si bien que ne voyais plus le bout du couloir. Je sortis de ma poche mon téléphone et utilisais la lampe torche... J'appuyais sur le bouton et... Je vis les 3 têtes des garçons qui se penchaient sur moi, chacune avaient de grands sourires machiavéliques qui se dessinaient sur leurs lèvres, de gros yeux exorbités qui me foudroiaient. Je restais immobile pendant une demie seconde puis je courus à toute allure dans le couloir jusqu'au dortoir. J'entendais leurs pas qui devenaient de plus en plus rapides et angoissant. Je me réfugiais aux toilettes des dortoirs et me cachais dans la dernière cabine... J'espérais les avoir semé quand lorsque j'entendis une batte glisser le long du mur et qui frappa avec une telle puissance la porte du premier wc si bien que la porte se céda de ses gonds. Il fit de même avec la deuxième ainsi que la troisième cabine. Le bruit devenait assourdissant. Maintenant il y avait un grand silence qui planait tout autour de moi... Je savais qu'il ne restait plus que ma cabine dans laquelle je m'étais réfugié... Je fermai les yeux mais je sentis que le loquet venait de s'ouvrir et qu'une immense ombre se dressait devant moi... J'entrouvris mes yeux et un coup puissant de batte me frappa au visage, je tombai las sur le carrelage immaculé blanc qui ne tarda pas à se teindre en rouge carmin.

Je me réveillais à l'infirmerie, une vielle nonne vint à ma rencontre, elle était ridée, ses cheveux gras étaient tirés en arrière et elle portait une affreuse robe de bure bleue et une croix en bois autour de son cou qui faisait paraître ses veines.

"- Bien, Marpaux, enfin réveillé ! Ce ne sont que de petites égratignures, dit elle en inspectant mes cicatrices d'un air hautin.
Père Vautombre te demande dans son bureau tout de suite ! Sûrement pour savoir ce que tu faisais hier soir dans les couloirs et d'où provenait tout le graburge que tu as causé!
Tu devrais te changer et prendre une douche, tu n'est pas présentable devant le Père !"

Une fois toutes ses réprimandes faites, elle s'en alla et claqua la porte de l'infirmerie.

L'homme que la religieuse vient d'appelé : Père Vautombre, c'est le directeur de cet horrible orphelinat, il croit pouvoir nous aider à chasser nos démons du passé grâce à la prière. Ce prêtre sort très rarement de son bureau et selon certains enfants, lorsqu'il donne une punition, c'est la plus horrible  de toute...

" Toc... Toc... Toc...
- Entrez M Marpaux ! Lança t il d'un ton colérique.