Souvenir ( partie 1)

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C'est mon anniversaire aujourd'hui, j'ai 12 ans, je suis grand maintenant ! À moi les films de science-fiction que mes parents me parlent sans arrêt.

J'ai reçu plein du Blu-ray et je ne sais pas par lequel commencer, il y en a trop. Matrix a l'air super, mais Terminator n'était pas mal non plus. J'adorais les robots. J'avais enfin réussi à me décider ! Après-midi Terminator youpi ! J'avais enchaîné avec Matrix, I robot, l'armée des 12 singes le lendemain. Encore un Week-end complet devant ma télé. Mes parents me laissaient faire, et croyez-moi, je ne m'en plaignais pas. 

Tous les enfants de mon âge étaient dehors en train de jouer au foot, tant mieux pour eux, je préférais imaginer avec tout ce film futuriste notre bel avenir. Toutes ces techniques, qui nous faciliteraient la vie, la rendraient meilleure. Il n'y a que Scott qui venait de temps en temps regarder la télé avec moi. Je le considérais comme mon meilleur ami, je l'admirais beaucoup. Son sourire était toujours présent, ce qui m'apportait une bouffée de bien-être. Il dormait même à la maison, dans mon lit où l'on jouait sous la couette à se raconter des histoires qui faisaient peur. 


Je tenais un carnet, où il y était noté des nouvelles, mon imagination n'avait pas de limite. Ma mère appréciait mes histoires et elle me les corrigeait. On passait des heures à en parler, j'aimais tous ces moments, ils étaient précieux. 

Papa n'était pas souvent là ; je ne lui en voulais pas car il m'avait appris que la vie n'était pas gratuite, qu'il fallait travailler dur pour avoir la vie que l'on voulait. C'étaient tous les deux mes modèles, j'en étais fier. Il était chercheur dans une grande multinationale, je ne savais pas précisément dans quel domaine et je m'en moquais à cet âge, cela faisait bien de dire que son père était un grand chercheur.

Ma mère, quant à elle, exerçait dans un hôpital, elle était docteure en... ah ! J'ai le mot sur le bout de la langue. Un truc en rapport avec le cerveau. Je vais trouver ! j'ai des trous de mémoire parfois, jusqu'à en oublier le prénom de mes parents, c'est grave, non ?

Ah oui, en neurologie !

Au moins ça m'est revenu plus vite cette fois-ci. Maman m'emmenait à son travail tous les mercredis. Les appareils qu'elle utilise me fascinaient, on aurait dit des mini-vaisseaux. Ils faisaient beaucoup de bruit comme s'ils allaient décoller. J'avais le droit de faire un essai quand j'y allais. J'imaginais être un cosmonaute qui partait en mission.

Quatre jours après mon anniversaire maman m'y avait emmené. 

Super, on va jouer au jeu de l'espace ! avais-je dit. 

Maman utilisait son micro pour me parler. Je me souviendrais toujours de notre jeu. 

— Prépare-toi mon petit bouchon. 

La consigne était toujours les mêmes : ne pas bouger pendant le décollage, qui durait quinze bonnes minutes. 

Elle me mettait toujours la musique de star Wars, vous savez celle qui faisait ; tata tatata da tatatata da tadada da !!! Le moteur de ma navette spatial grondait, le plus embêtant, c'était de ne pas bouger. Je faisais comme Bruce Willis et Ben Affleck dans Armageddon, concentré sur l'avenir de la planète que je devais sauver. Je fermais les yeux pour me transporter dans l'espace.


 Scanner du 14 mars 2035, 10 h 05 Pratiquer par Mme FROST. 

Le regard fixé sur l'écran de surveillance, il avait le sourire aux lèvres. Un vrai rayon de soleil, tant d'épreuves que son père et moi avons traversées pour l'avoir dans notre vie, un vrai miracle. Mais aussi beaucoup de stress.

 Ce sentiment de ne pas être à la hauteur, de ne pas pouvoir le protéger de tout ce qui nous entourent. Mon téléphone sonne, c'est Mike. 

— Comment va notre petite montre ? avait demandé son père. 

— Pour le moment ça va. Il s'amuse à voyager dans l'espace. 

— Tu vois ! Je t'avais dit que ça marcherait. Tous ces films et histoire lui occupent l'esprit. 

Oui, tu as eu raison, je te rappelle quand c'est fini, d'accord ? 

Bien sûr chérie, je t'aime.

 — Moi aussi, je t'aime.

 J'avais eu la gorge nouée d'inquiétude. Nous nous étions toujours promis d'être présent pour lui, et cela pour l'éternité. Les moyens que l'on avait mis en place, étaient à la hauteur de nôtre amour pour lui. 

Fin de l'examen sur le sujet Gabriel FROST, douze ans.


 Mon voyage s'était passé pour le mieux. La voix de maman m'avait fait sortir de me penser.

 — Retour à la base, repart toi à l'atterrissage, Gabriel. 

— Déjà ?

 —Oui tu n'as plus beaucoup de carburant, tu risques de tomber en panne.

 — Bon, tant pis, c'est parti pour la descente. avais-je répondu à maman tristement. 

Je me sentais bien le haut avec les étoiles. Et puis à chaque fois que j'atterrissais, j'étais malade tout le reste de la journée, alors qu'en haut j'étais en pleine forme. La porte de mon vaisseau s'était ouverte, bizarrement maman n'était pas venue m'accueillir. 

D'habitude, elle m'attendait toujours. Je la cherchais du regard, la peur m'avait envahi. Je la voyais enfin, assise dans son bureau la tête baissée. Je m'étais mis à courir vers elle et ces yeux étaient humides, ce qui m'avait placé une boule dans le ventre, elle avait l'air si triste.

 — Ça ne va pas maman ? Pourquoi tu es triste ? L'atterrissage, c'est bien passer pourtant.

 — Oui mon chou, tout s'est très bien passé. J'ai juste reçu une mauvaise nouvelle sur l'état d'un de mes patients. Tu es près, on rentre. 

Ça voix tremblante m'avais donné la chair de poule, toutes ces peurs avait bondit sur moi. J'étais une éponge à émotions.

 — Tu ne veux pas que je me repose dans une des chambres en attendant que tu finisses de travailler. Je suis encore barbouillé.

 J'étais vraiment mal, plus que les autres fois. 

J'ai fini ma journée, et quelques jours de vacances me feront du bien. Tu resteras avec nous.

 — Be tu m'avais dit que j'irai à l'école, j'ai envie de voir Scott, il me manque mon copain.

 — L'école ne te dira rien. Tu es un bon élève, et tous tes devoirs son fait à la maison, tu verras ton ami à notre retour. On travaille beaucoup avec papa, donc de se prendre des vacances tous les trois sera agréable. 

Oui maman, ça sera super

La fin d'après-midi s'était passée dans le calme, trop à mon goût. Je n'avais pas très faim, l'envie de dormir était bien plus présente. Papa m'avait mis au lit, c'était un rituel. Il me lisait une histoire, me bordait et finissait par un bisou. 

Bonne nuit mon grand, je t'aime. 

— Je t'aime aussi papa.

 Maman attendait à l'entrée de ma chambre, elle ne voulait pas casser ce moment père-fils.

 — Bonne nuit, mon ange. m'avait-elle dit. 

Bonne nuit papa, bonne nuit maman, je vous aime très fort et je vais rêver de vous cette nuit qu'on ait sur la lune. 

La porte s'était refermée, me laissant seul, encore une belle journée de passer, mais cette fois avec le sentiment que rien n'était éternel. 

Toute bonne chose avait une fin.

Futur erronéWhere stories live. Discover now