[1] « On s'est retrouvés tous les deux les joues salées »

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« Salem Aleykoum, Bonjour, Holà»

ADJINAYA

Allongé dans ce lit d'hôpital je suis silencieuse au point d'entendre pour seul bruit les battements de mon cœur. Je suis reliée à plusieurs machines, je sais même pas pourquoi ils m'ont pas laissé mourir avec l'être qui naissait en moi, qui chaque jours qui passé se former petit à petit. Ils auraient dû..

Je me sens vide. Je n'ai pas connu ce bébé donc la souffrance est limité mais j'ai extrêmement mal dans mon cœur. Ce bébé n'a pas été conçu dans l'amour des deux parents, il a été conçue lors d'un viole d'un oncle sur sa nièce. Voilà comment ça c'est passé. Je ne peux pas en vouloir à cet enfant, mes pensées divague et je m'imagine lui tenir sa petite main, lui caresser les joues, l'embrasser ou encore lui faire prendre son bain. Une partie de moi c'est envolé avec cet enfant. Ce n'était qu'un fœtus mais malgré tout un enfant avec un cœur qui battait déjà.

Il a réussi à me détruire. À me rabaisser plus bas que terre et cet événement n'a fait qu'empirer la souffrance.

La porte de la chambre s'ouvre sur Tarik.

Surprise j'essaye de me lever mais la douleur que je ressens m'en empêche.

- Tarik : Ne bouge pas.. t'est fatigué.

Je tourne ma tête vers la fenêtre et ne dis rien. J'en avais pas la force à vrai dire. Il c'est assis sur le fauteuil à côté de moi et m'a légèrement souris.

- Tarik : Tu tiens le coup ?

- [...]

- Tarik : Pardon.. c'est bête de ma part. Sinon t'aime bien les Rafaelo ?

- Merci mais j'ai pas trop faim...

- Tarik : Je t'ai pris un peu de tout.. c'est posé sur la table si t'a faim.

- Merci Tarik.. où est Neya ?

- Tarik : Au foyer elle se sentait pas bien alors Rahim l'a ramené. Eh Adjinaya ?

- Hum ? Je dis sans me retourner.

- Tarik : Rahim c'est occupé de Omar. Il est en soin intensif.