Chapitre 9

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PDV HUGO

Nous sommes arrivés il y a quatre heures et nous sommes tous réunis dans la chambre d'Antoine.

Antoine : C'est pour ça que son visage me disait quelque chose !

On le regarde en haussant un sourcil.

Antoine : 13 novembre 2015, les attentas de Paris. Ma soeur, Maud se trouvait au bataclan ce soir la mais elle a réussi à s'enfuir et elle s'en est sortie indemne.
Adil : Vous croyez que ces cicatrices proviennent de la bas ?

Je les écoute parler. La pauvre, je comprends tout à fait ses réactions quand il y avait des bruits étranges, ces cauchemars, ces insomnies.

Je souris en me remémorant notre conversation. Elle devait tout me raconter si on se qualifiait pour les huitièmes.

Il s'efface aussitôt quand je pense à l'horreur qu'elle a connu.

Paul : Hugo ?
Moi : Oui ?
Presnel : Elle t'en avait parlé ?
Moi : Elle m'avait promis de me le dire si on se qualifiait pour les huitièmes.

Tout le monde se tait quand la porte s'ouvre. Élise nous regarde avec de petits yeux. J'ouvre mes bras et elle vient se blottir contre moi.

Élise : Je suis désolée les gars. Je ne voulais pas que vous l'appreniez de cette façon.

On lui sourit avant de faire un câlin collectif.

Olivier : C'est de la d'où viennent tes cicatrices ?
Élise : Je me suis pris une balle dans la cuisse et une autre dans le ventre. Celle dans la cuisse a fait beaucoup de dégâts c'est pour ça que j'ai deux cicatrices, plutôt grandes en effet. Celle sur mon ventre est discrète.

On la regarde tous avec attention.

Kylian : Comment ça se fait que t'arrives pas à tourner la page ?

Elle hausse les épaules.

Élise : Peut être parce que j'ai cru mourir, que j'ai vu tellement de personnes mourir. J'ai perdu ma seconde meilleure amie. Elle s'appelait Astrid.

Elle commence à sangloter alors je la sers plus fortement contre moi.

Élise : Elle était dans le coma à l'hôpital elle aussi. Quand je me suis réveillée après mes deux mois de coma, on m'a annoncé que je devais prendre la décision. Elle m'avait désigné. Je devais choisir : Sois la laisser dans cet état végétatif ou alors la laisser aller en paix librement et dignement.

Elle reprend sa respiration et sert mon tee shirt dans ses petites mains.

Élise : Je l'ai laissé aller en paix mais je ne sais pas si c'était la bonne solution. Elle m'a toujours dit qu'elle détestait le coma et tout ça. J'ai pensé que c'est ce qu'elle aurait voulu.
Paul : Comment ça elle t'a désigné ?
Élise : Clara a trouvé dans la chambre d'Astrid un papier qui le disait. Elle souhaitait que si il lui arrivait quelque chose, c'était à moi de décider.

Elle étouffe un sanglot contre mon torse.

Raphaël : C'est pour ça que ton père est autant sur ton dos ?
Élise : Oui. J'étouffe tellement. Je sais qu'il a eu peur de me perdre mais je suis la... Je n'ai rien...

Renaissance [FINI] Where stories live. Discover now