tes couleurs sont suicidaires

les chaînes qui meurent

et elles sont toutes parties
les unes après les autres

la douleur qui ravage un peu plus à chaque fois
aucune n'allait rester
tu le savais

mais l'espoir retient ceux qui espèrent
leurs peaux
les lèvres
leurs seins
leurs hanches
leurs yeux
leurs corps
leurs cœurs
tout te manque d'elles

tu les veux
ces conquêtes d'un soir qui n'étaient destinées qu'à te faire vivre l'éphémère
elles étaient douces
belles
vraiment putain de belles

elles t'ont fait vivre la vie
et l'amour

mais elles ne sont plus là
et elles te manquent
la peur au ventre
des nœuds dans le cœur
ça fait mal

douleur
manque de couleurs
elles sont parties
et elles t'ont volé tes lueurs
tes joies de vivre et tes bonheurs

les chaînes qui te retenaient
qui t'obligeaient à rester en vie
meurent
les couleurs sont devenues invisibles