Chapitre 33

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Corrigé

- Comme chez toi -

PDV Stiles

En me réveillant, je ne suis pas sûr de devoir bouger.

Derek me retient d'une étreinte un peu trop possessive, me mettant légèrement mal à l'aise alors que je me remémore les événements de la veille et, vaguement, de cette nuit.

A-t-il conscience que c'est moi dans ses bras ?

Je n'esquisse aucun mouvement pendant la dizaine de minutes qui vient de s'écouler, me concentrant au maximum sur ma respiration que j'espère calme.

Mon dos contre son torse, j'ai vue sur la fenêtre montrant un début de journée ensoleillée. Je peux sentir son souffle régulier sur le haut de mon crâne, signe qu'il dort encore profondément.

Je me mordille la lèvre avant de tenter une sortie discrète du lit. Mais, à peine ai-je fait un mouvement qu'il resserre son étreinte et qu'il grogne, signe qu'il se réveille.

'Ne bouge pas !'

Je retiens ma respiration et me crispe légèrement, pas sûr de savoir l'humeur que peut avoir Derek le matin.

« Excuse-moi. Je t'empêche de te lever. »

Sa voix a beau n'être pas très élevée et enrouée par le sommeil, elle me fait sursauter.

« Je ne voulais pas te réveiller. », je murmure sans me retourner, certain qu'il pourra m'entendre de toute façon.

Je le sens bouger et retirer son bras dans le mouvement. Quand je tente un regard vers lui, je constate qu'il me tourne le dos.

« Pas de soucis ! N'hésite-pas si t'as pas besoin de moi. Là, je vais juste dormir encore un peu... »

Sa voix meurt à la fin de sa phrase et j'entends sa respiration devenir de plus en plus profonde, me faisant sourire. Je n'aurai pas imaginé que Derek soit un aussi gros dormeur ou...

Mon sourire se fane quand mes pensées vont plus loin.

Ou il retrouve juste suffisamment de confort pour récupérer de la fatigue accumulée. Après tout, combien de nuits a-t-il passé à l'hôpital ? Bien trop pour son propre bien.

Bien trop à cause de moi.

Je me lève doucement, faisant le moins de bruit possible et regarde quelques secondes mes béquilles avant de décider de les abandonner là dans un haussement d'épaules.

Je clopine jusqu'à l'étage du bas après avoir pris soin de refermer doucement la porte de la chambre.

Je descends et me retrouve au milieu de la pièce principale. Je fais un tour sur moi-même pour regarder l'ensemble des lieux.

Je ne sais pas quoi faire.

Mes yeux me piquent bêtement et je me sens ridicule.

'Tu es stupide !'

J'inspire un grand coup pour essayer de faire refluer mes larmes.

Est-ce qu'un jour je me sentirai, enfin, à ma place quelque part ?

PDV Derek.

C'est le soleil, me fouettant le visage, qui me réveille.

Je grogne de mécontentement, mettant un bras sur mes yeux quelques secondes avant de le retirer, un peu étonné.

𝓟𝓪𝓻𝓪𝓵𝔂𝔃𝓮𝓭Where stories live. Discover now