Les Aventures du Capitaine Awen Toutain

Awen Toutain et la Sainte Quiche lorraine

Quelque part, dans une taverne, au XVIIe siècle,  se déroulait, parmi les bruits de l'ivresse,  les rires et les bruits de bagarre, une conversation entre deux jeunes hommes. 

-" M'enfin, c'est pas si grave, qu'elle t'aies rejeté. Il y a bien d'autre poissons dans l'océan. "

-" Je sais, mais tu crois qu'elle me déteste ?  Après tout, je suis rustre, n'aie aucune manière, ..."   Le jeune homme ne pu pas finir sa phrase, il éclata en sanglots.

-" Mais quel faible, t'es un pirate bon sang ! Ne sois pas aussi fleur bleue, ou tu ne survivras pas longtemps ! On reprendra la mer dans deux jours, alors tâche de retrouver la forme d'ici là, allez je t'offre la pinte Ross ! "

Un homme, assis à la table d'à coté, avait tout entendu de cette conversation. Lui qui voulait créer son équipage et voguer sur les mers, venait de trouver le nom parfait. "Les Fleurs Bleues", voilà un nom digne de truands de l'océan ! Si ce Ross était une fleur bleue, cela voulait sûrement dire qu'il n'était que désespoir, et que, dans son état,  naviguer était synonyme de mort !

Ceci est un extrait de la pensée du Capitaine Awen Toutain, le pirate le moins doué de tous les temps. Cet homme avait pour fâcheuse habitude de tout prendre au premier degré, et de ne pas comprendre les expressions. Il forma cependant son équipage avec plus ou moins de galères, et trouva un jour un bateau. C'était une corvette, sur laquelle il vit un signe " A Louer". Il décida d'y faire monter ses hommes. Quand il commença à  sortir du port, le propriétaire courut et apparu sur la rive. Le capitaine Awen lui cria :

-" Ah ça tombe bien, je vous cherchais, comment vous vous appelez ?"

-" Rick... Mais c'es pas le problème, rendez moi immédiatement ce foutu bateau !" 

-" Très bien Rick, comme vous le demandiez en l'échange de ce fier navire, je loue votre nom ! Puissiez vous et votre famille connaître richesse et bonheur sur 7 générations !"

Sur ce,  le Capitaine Awen prit la mer. Alors qu'il se baladait sur le ponton, il entendit parler le canonnier et le chirurgien discuter.  

" Quand j'étais tout p'tit, un jour, j'ai mangé une quiche lorraine. C'était si bon, un véritable trésor, une tuerie !" expliqua le médecin.

-" Messieurs, pouvez-vous m'en dire plus sur ce fabuleux trésor capable d'autant de mal ? Une arme pareille, il me la faut absolument !"

-" Heu, c'était en France, en Lorraine. Mais Capitaine on parle de bouffe là."

Mais le jeune Toutain n'avait entendu que sa destination.  Une fois arrivé au poste de gouvernail, il hurla :

-" Partons Tous pour la Lorraine, où que ça puisse bien être !"

Willy le navigateur vint lui donner les directions.

-" C'est au sud de la Manche, mais il vaut mieux aller à l'ouest puis prendre le sud et longer les côtes françaises."

-" On écoute tous Willy, et direction bâbord toute !"

Ils partirent donc vers l'ouest, et allèrent trop loin. Perdu dans l'océan Atlantique, ils furent pris dans une tempête.  Soufflé par le vent, le navigateur tomba.

-" Un homme à la mer ! " cria t-ont.

-" C'est Willy ! Sauvez le les gars !"

Mais ils ne purent le sauver. Plus tard, Awen et son second firent un bilan de la situation.

-" Capitaine, on a plus de navigateur, on sera bientôt à cours de rhum, c'est clairement la merde. Sans alcool, les hommes risquent de s'énerver. Ça va vraiment se corser si on doit gérer un risque de mutinerie. On a besoin de vos ordres, cap'taine."

-" Tu as bien dis "corser" ?"

-"Oui..."

-" Il n'y a pas un endroit qui s'appelle comme ça ?

-" Vous parlez de la Corse ?"

-" Tu sais où est-ce que c'est ?"

-" Je crois que c'est une île au sud de la France".

"Alors cap vers la Corse, on se ravitaillera sur place !"

Grâce à la carte de Willy le navigateur,  ils surent quel chemin prendre.  Ils passèrent par le Détroit de Gibraltar, et se firent attaquer plusieurs fois par des navires portugais, espagnols, et même parfois marocains.  Durant ces batailles épiques, le jeune capitaine trouvait toujours un moyen de sauver sa peau.  Une fois, un des marins parla d'un des autre membres d'équipage comme d'un boulet.  Awen, croyant qu'un boulet venait d'être tiré, demanda où se trouvait le vaisseau ennemi.  Comme on ne le compris pas, il couru dans sa cabine pour prendre sa longue-vue. A peine entré entendit-il un bruit lourd d'explosion. Un tir ennemi venait d'arriver sur le  pallier de sa porte. Sabordés, il pris son sabre, couru, cherchant à trancher n'importe quel ennemi. Trébuchant, tombant, il ne toucha pas une seule âme, mais, par la même, évita tous les assauts. Son navire, le Sang d'Encre, avait fini en feu. Son équipage était à moitié décimé, mais avait tout de même survécu. Quand enfin, il arrivèrent en Corse, on leur parla d'un trésor légendaire. Awen et ses hommes se séparèrent en deux groupes.  Cinq personnes avec lui, et le reste resta en ville, pour aider à réparer le bateau. 

Son petit commando traversa l'île, carte en main. En fouillant, ils trouvèrent de nombreuses, pièces, des bijoux brillant de mille feux, et un petit pistolet. Avec cette nouvelle fortune, il put payer les réparations. 

-" Heureusement qu'on a trouvé tout ça, j'ai eu peur de devoir couper mon bras, franchement ça aurait été chiant."

-" Et maintenant, on fait quoi ?"

" On part pour le sud de la France, donc au nord."

-" Tu as vraiment aucune hésitation, c'est dingue comment tu perds pas l'nord.

-" Ouais cette fois j'aimerais bien le garder, et pas me tromper de direction."

Et ainsi, ils repartirent. Ils accostèrent dans un petit village, où on leur indiqua la direction de la Lorraine.

Ils marchèrent, marchèrent, et marchèrent sur des lieues, avant d'arriver à destination. Arrivé sur place, ils cherchèrent, cherchèrent, et trouvèrent une jeune femme, qui s'appelait Lorraine. Elle leur cuisina une quiche, si fabuleuse que le timonier, le moucheur et deux autres matelots en eurent des crises cardiaques. Quand on lui demanda comment elle faisait pour arriver à un tel résultat, elle répondit qu'l suffisait  de suivre la recette et que c'était pas la mer à boire. Awen, impressionné qu'elle ait pour ambition de faire une boisson avec la mer toute entière, décida de la prendre comme cuisinière à bord de son navire, qu'il retrouva  là où il l'avait laissé. Voila comment se termine cette fabuleuse quête du saint trésor de la quiche Lorraine.