Cerberus MC : DOWY

Chapitre 6 Julia

Joy et moi rentrons au motel vers 18h30.

Je n'ai pas trouvée de solutions à notre problème logement, nos économies vont y passer, je pourrais pas rester une nuit supplémentaire si je ne veux pas les dilapider.
Je vais devoir accepter la proposition de Stella, je peux plus faire autrement.

Ça me fait chier putain, à chaque fois que je crois avoir touchée le fond c'est pire.

- On pourra manger une pizza ? Demanda Joy.

Je ferme les yeux.

- Princesse lui dis-je, pas pour le moment mais je te promet que des que j'aurais ma première paye, on ira manger dans un pizzeria et tu pourras commander celle que tu voudras.

- D'accord repond-elle déçue.

Ça me tue putain mais j'ai plus que 1000$ tout rond et je dois nous trouver un logement, mettre de côté de l'argent pour la caution qu'on me demandera, ce qui veut dire au moins 500$.
On a 500$ pour nous loger 3 semaines et acheter de quoi vivre.
Je dois aussi lui acheter des fringues pour éviter qu'à l'école ils la voient débraillée.

Je ne sais plus où donner de la tête.
Depuis hier, je me suis contenter de 2 tranches de pain de mie pour éviter que la nourriture ne parte trop vite.

J'en vois plus le bout même si je sais que je ferais tout mon possible pour qu'on y arrive, pour Joy.

- File à la douche lui dis-je, je vais te préparer un sandwich, ça te va ? Demandais-je.

- Tu mangeras avec moi aujourd'hui ? Dit-elle.

- Je n'ai pas faim repondis-je comme presque a chaque fois.

- Je sais que tu ne manges plus parcequ'on a pas assez d'argent dit-elle, mais on peut partager tu sais.

Mon coeur se serre .

- T'es une petite fille très intelligente lui dis-je, allez file sous la douche.

Je lui prépare son pyjama et un sandwich.

Je commence à préparer nos affaires pour qu'on quitte la chambre le lendemain quand on frappe à ma porte.

Je me fige, redoutant comme a chaque fois qu'il nous ait retrouvées.

On frappe encore.

Je regarde par l'oeilleton et vois Anya.

Surprise, j'entrouvre la porte.

- Bonsoir Julia me dit-elle, tu te souviens de moi ?

- Bonsoir repondis-je, oui, Qu'est-ce que vous faites la ?

- Est ce que je peux entrer ? Demande-t-elle.

- Je ne préfère pas repondis-je.

Apres tout, je ne la connais pas.

- Je comprends repond-elle.
Écoute, Stella nous a parlée de ton problème avec le connard de Campbell.

Et merde.

- Il a reçu une petite visite loin d'être cordiale me dit-elle.

Bien fait pour sa gueule a ce pervers.

- On sait que Joy et toi n'avez plus de logement, alors on voulait te proposer de te t'héberger le temps que tu te relèves, pense à Joy dit-elle.

- Je... Je peux pas repondis-je, c'est vraiment gentil a vous mais Joy... Je peux pas accepter.
Votre club est sûrement bourré de mecs et c'est pas possible pour Joy, merci quand même.

Je m'apprête à fermer quand un pied bloque la porte.

- On y a pensé me dit un mec que j'ai déjà vu au centre, c'est pour ça qu'on a une solution.
J'ai un studio au-dessus de mon garage, il est aménagé, c'est le point de chute de mon frère quand il revient dans le coin.
Joy et toi pouvez vous y installer, tu n'auras pas de loyer à payer.

- Pourquoi vous ferez ça pour nous ? Demandais-je, vous ne nous connaissez même pas.

- On a tous besoin d'une main tendue un jour ou l'autre repond-il.
Si ça peut te rassurer, je ferais venir un serrurier qui changera les serrures comme ça tu seras seule à avoir les clés.
Ne refuse pas par fierté, Le bien-être de Joy doit passer avant.

Je sais que je lui fais mener une vie instable.

- Vous demandez rien en échange ? Demandais-je.

- En fait si me dit l'homme, est ce que tu sais cuisiner ?

- Ma soeur est la meilleure cuisinière au monde dit Joy derrière moi.

- Vraiment ? Alors voilà ce que je te propose, vous vivez dans le studio et en échange tu me prépares de bon petit plat, t'en dis quoi ? Demande-t-il.

- Joy, ce monsieur nous propose un appartement où on pourra vivre, tu serais d'accord ? Demandais-je.

- Est ce que je peux voir le monsieur ? Dit-elle.

Je lui fais signe d'approcher et la laisse regarder par l'entrebâillement.

Au bout d'une minute elle finit par me répondre.

- Je suis d'accord, il a l'air gentil me dit-elle.

J'ouvre la porte et les laisse entrer.

- C'est d'accord, mais des que j'ai mon salaire, je vous verserai un loyer lui dis-je.

- On en reparlera repond-il.

Seigneur, est ce enfin le bout du tunnel ?