La terre brûlée : des choix pour survivre

Chapitre 10 : En route !

"- Vous êtes malades, dit le blond. Vous n'arriverez jamais jusque là-bas.

- Sauf si tu nous y conduit, je souris.

- Ils vous retrouverons. Et vous perdrez. Vous allez tous perdre. "

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PDV Elena : 

La tête qui tourne. C'est la première impression qui me vient lorsque j'ouvre les yeux sur un plafond craquelé de fissures. Je me redresse tant bien que mal, et la sensation de vertige s'amplifie. Une impression qu'un concert de rock se déroule dans mon cerveau vient s'ajouter à ça, et je grimace. Je sais pas ce qu'il m'est arrivé, mais j'aurais préféré que ça ne m'arrive pas. 

"- Les gars, elle est réveillée ! s'écrie quelqu'un à côté de moi. 

Je tourne la tête pour voir le visage fatigué de Frypan, assis sur une chaise à côté du lit rouillé dans lequel je me trouve. Un sourire vient étirer sa mine inquiète. Des bruits de pas précipités se font entendre, et un jeune homme aux traits asiatiques familiers entre précipitamment dans la pièce, suivi par son acolyte blond. Aris leur emboîte le pas. Je souris à leur vue, mais eux ne me rendent pas mon sourire. Des expressions d'inquiétude et de colère viennent peindre leurs traits, et je laisse mon sourire s'effacer. 

- Euh... Salut ? je commence prudemment. 

- Bon sang Elena ! crie Minho. 

- Tu nous a foutu les jetons Ele, s'exclame Newt à ses côtés. 

- Désolée... mais je ne sais même plus ce qu'il m'est arrivé en fait. 

- Pas étonnant, vu la dose ahurissante d'alcool que tu as ingurgité, fait Minho en levant les yeux au ciel, l'une de ses expressions préférées pour montrer qu'il est contrarié. 

- De l'alcool ? je m'étonne. 

- Oui, dans la soirée bizarre où on devait trouver Thomas, Brenda et Térésa, on t'a perdu un moment et quand on t'as retrouvé, t'étais soûle, m'explique Aris calmement. Ça nous a fait flipper, on savait pas si tu avais fait ça toute seule ou si quelqu'un avait profité de toi ! 

- En plus, l'asiatique ici présent était plus colérique que jamais, il arrêtait pas de nous crier dessus, renchérit le blond d'un air moqueur. Alors, si tu pouvais éviter de nous refaire ce coup-là, ça nous arrangerait. 

- Je suis vraiment désolée, m'excusais-je. 

Maintenant qu'ils m'avaient expliqué ce qu'il s'était passé, des bribes de cette soirée me revenaient effectivement en mémoire. Mon Dieu... Mais qu'est-ce qu'il m'était passé par la tête ? 

- Tu te souviens de quelque chose ? me demande Newt, me tirant de ma rêverie. 

- Je... Non, pas grand chose, je murmurais. 

- Bon... Le principal, c'est qu'il te soit rien arriver, me sourit  chaleureusement Frypan. 

Je lui souris aussi, puis tournais la tête vers l'asiatique, qui avait le regard fixé sur moi depuis son arrivée dans la pièce. D'ailleurs...

- On est où là ? demandais-je en examinant l'endroit. 

- Toujours chez Marcus, répondit une voix grave que je reconnus être celle de Jorge. 

Lui et sa fille entrèrent, un homme sur leurs talons. Il devait avoir le même âge que Jorge, peut-être un peu moins, était blond et avait des bleus partout sur le visage. Un filet de sang séché perlait sur son arcade sourcilière gauche et sur sa lèvre, et ses mains étaient liées par une corde épaisse. Je devinais sans peine qu'il s'agissait là de Marcus, mais en remarquant que Jorge avait probablement dû le frapper, je sentis que la situation ne tournait pas à notre avantage.